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 Do you remember the nights we'd stay up just laughing, smiling for hours at anything ? ▬ ABBY

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David-Sullivan Jones
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MessageSujet: Do you remember the nights we'd stay up just laughing, smiling for hours at anything ? ▬ ABBY   Do you remember the nights we'd stay up just laughing, smiling for hours at anything ? ▬ ABBY Icon_minitimeSam 26 Fév - 22:27

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Une fois de plus, je me retrouvais là, seul comme un crétin, mon verre à la main. Ce que je faisais ici ? Je n’en savais rien. Je crois que je ne me suis jamais réellement posé la question. J’évite les questions, quand les réponses sont douloureuses. Il me semble que si on court à toutes jambes, le plus vite possible, si on tente par tous les moyens, que chaque parcelle de notre être fuit devant la douleur, alors il est possible qu’elle nous laisse quelques instants de répit. Et en l’occurrence, mon répit avait pris fin pour cette fois. Elle m’avait rattrapé, cette foutue douleur, et elle me tordait le ventre à m’en donner la gerbe. Dans ces moments là, je n’étais pas moi, je n’avais envie de voir personne, je voulais qu’on m’oublie, je voulais disparaître, être spectateur de ma vie, de celle des autres, ne plus rien ressentir. Ca n’arrivait jamais. Merde. Du coup je me retrouvais là, seul comme un crétin, mon verre à la main.

La journée avait été mauvaise, plus que mauvaise. J’avais complètement échoué à mon dernier examen, ce qui signifiait que j’allais devoir bosser plus dur et faire mes preuves au rattrapage organisé pour les paumés dans mon genre. Je n’étais pas mauvais d’ordinaire, mais j’avais traversé une autre de ces périodes à vides, comme je les appelais : ces moments ou ma garce de solitude me rattrapait, et ou je réalisais que je ne savais absolument pas où j’allais avec ma triste existence. Alors non, je n’avais pas bossé mon examen, j’avais trainé dans un bar tous les soirs, le temps qu’il avait fallu pour que j’oublie un tant soit peu à quel point mes souvenirs et mes regrets me faisaient mal. Après cela, j’avais eu un répit, quelques jours peut-être, avant de replonger dans ma nostalgie, avant de me remémorer mes indéniables remords.

Pourquoi maintenant, pourquoi ce soir ? Je détestais cela. Deux ans que ma vie était ainsi devenue, depuis cette erreur, cette putain d’erreur, cette déchirante rupture. Et je l’avais croisée, elle, Daisy. Celle grâce à qui j’avais vécu, celle à cause de qui depuis deux ans, j’étais mort à l’intérieur. En me rendant sur le campus ce matin, justement, je l’avais croisée. Un regard échangé, un semblant de lueur rallumé au fond de mes yeux l’espace de quelques secondes, une pause, le temps s’était arrêté. Puis elle a détourné la tête, et est partie. Pas un mot, pas même un semblant d’intérêt, rien. Elle m’avait une fois de plus laissé là, tétanisé, déboussolé. Et le reste de ma journée j’avais traîné mon corps à travers la ville, mais il était vide. Ma tête était vide. C’était comme d’habitude, comme si je me regardais depuis l’extérieur. J’avais terminé mon voyage ici, sur ce tabouret, accoudé au bar. J’avais commandé un verre, puis deux, et ainsi de suite jusqu’à pouvoir oublier.. Tout oublier.

Deux heures. Déjà ? Ma tête reposait sur mon bras, elle me faisait mal, mais j’aurais préféré qu’elle explose, une bonne fois pour toutes. Le bruit ambiant était insupportable, mais je savais que mes jambes ne me porteraient pas plus loin qu’à terre, au pied de ma chaise. Instinctivement, comme une habitude ancrée en moi et qui se fichait bien de savoir si j’en étais conscient ou non, ma main chercha mon téléphone dans la poche de mon jean et appuya sur la touche 1 longuement ; l’appel démarra : je pouvais entendre la tonalité sonner en attente de la personne au bout du fil. Ma bouteille à la mer, c’était ça. Elle allait arriver, je le savais. Elle allait venir tenter de sauver ce qu’il restait à sauver de moi.



Dernière édition par David-Sullivan Jones le Dim 20 Mar - 18:56, édité 5 fois
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Abbygaëlle C. Roseberry
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MessageSujet: Re: Do you remember the nights we'd stay up just laughing, smiling for hours at anything ? ▬ ABBY   Do you remember the nights we'd stay up just laughing, smiling for hours at anything ? ▬ ABBY Icon_minitimeDim 27 Fév - 17:57

Il faut oublier pour rester présent, oublier pour ne pas mourir.

« Tu sais papa, je n'aurais jamais cru en arriver là. Pleurer sur le moindre de mes souvenirs et m'en cacher. Pleurer ton départ sans même réussir à me relever. Lorsqu'il s'agit de faire remonter la pente aux autres, j'y arrive sans soucis, mais, lorsqu'il s'agit de me sauver moi-même, je deviens faible, impuissante. Je donnerais ma vie pour que tout ceci ne se soit pas passé, pour que tout redevienne comme avant. Redevenir enfant et te revoir me border le soir. Revoir ton sourire, réentendre ta voix. Seulement c'est impossible, je dois me contenter des souvenirs qu'il me reste de toi, ayant constamment peur de les voir s'envoler.... Si tu savais comme c'est dur. » Une photo de lui, des lettres entassées. Une ode improbable qui me permettait de penser encore à lui, de ne pas oublier les quelques années de bonheur passées à ses côtés. Je n'arrivais à me défaire de ce rituel. Je n'arrivais guère à m'endormir. Un crayon en main, je semblais lui narrer ma vie, me confier à lui. Comme si rien ne s'était jamais passé. Comme s'il ne nous avait jamais quitté. Une vulgaire larme s'échappa, souillant les moindres traits de mon visage. Je n'avais pas le droit de sombrer, non, je devais arrêter. Inspiration. Je devais me changer les idées, sortir de cette chambre sombre et m'amuser, je devais vivre et cesser de me laisser mourir de la sorte. Expiration. Je devais me battre... C'est alors que je m'aventurais dans les couloirs. Je ne voulais pas aller loin. Juste là, à quelques mètres, quelqu'un serait là pour m'écouter, j'en étais persuadée. « David ouvre-moi s'il te plaît ! ». Tambourinant à tout va contre la porte me faisant face, j'espérais le voir ouvrir. Il était le seul à me comprendre à ce point, le seul à savoir comment s'y prendre pour me faire sourire. Plus qu'un ami, il était comme un frère. En sa compagnie j'étais sûre de passer un moment, loin de cet enfer pesant. « David, pitié... » Mes mains avaient cessé de cogner contre cette immense barrière me séparant de lui. L'espoir vain, je m'étais alors adossée au mur, attendant patiemment, espérant encore. Probablement n'était-il pas là. Ou peut-être dormait-il déjà. Fermant les yeux quelques secondes, une douce mélodie s'éleva dans les airs et vint me faire sortir de ce subconscient incontrôlable. Mon téléphone. Instinctivement, rapidement, je me saisissais de l’appareil pour l'exposer à ma vue. La photo de David s'était affichée sur l'écran, il essayait de m’appeler. « C'est pas vrai ! » Mon corps semblait se réveiller. Mon cœur s'accélérait. Je n'avais même pas pris soin de lui répondre, mon esprit avait déjà tout cerné. Ignorant l'appel, je glissais à nouveau mon portable dans la poche de mon jean et dévalais d'ors et déjà les escaliers, certaine du lieu ou je devais me rendre.

C'est fou comme en un instant, certains problèmes nous étant quotidiens se veulent balayés par des peurs irréversibles. J'avais toujours été généreuse envers les autres et ce, même si je peinais à faire confiance. J'étais comme ça. Je préférais souffrir plutôt que de voir les autres en peine. Ce soir, je n'allais pas bien, je ne le niais pas. Seulement, une fois encore, j'allais préférer redresser un ami plutôt que de me relever moi-même. Deux minutes. Je n'avais mis que cent-vingt petites secondes pour courir jusqu'ici. Reprenant mon souffle, je poussais légèrement la porte, douteuse de ce qui m'attendait derrière. Ce soir, le bar n'était pas immensément peuplé. Mon regard balaya vaguement la salle, il ne m'avait pas fallut grand temps pour le reconnaître. Il se tenait là, accoudé au bar dans un état bien piteux. Désespérant. Comme une mère venant résonner son enfant, je m'étais dirigée vers lui sans une once d'hésitation. Un verre, à moitié vide lui était à portée de main. Le contraire m'aurait étonné. Mais à combien de verres en était-il ? Lançant un regard interrogateur au barman pour essayer de répondre à cette question, je le vis tendre la totalité des doigts de ses deux mains. David avait donc déjà bu non pas deux, non pas cinq, mais dix verres. Dix verres d'alcool dans le sang. C'était misérable. Je ne pouvais pas le laisser continuer. Je devais agir, et vite. Arrivant derrière lui, je m'emparais de son verre pour en boire une gorgée et déversa le restant au sol. « T'as déjà assez bu comme ça, tu ne crois pas ? » lui dis-je soudainement, à la fois énervée et compatissante. M'asseyant à ses côtés, je déposais ma main sur le dos de la sienne pour lui montrer qu'il n'était plus seul, que j'étais désormais là et que je veillerais à ce qu'il n'empire pas son cas. « T'as bien fait de m'appeler va. Non mais t'es inconscient où quoi ? Sérieusement David. Je sais que c'est pas tous les jours simple, que la vie est parfois semée d'embûches bien difficiles à surmonter mais l'alcool ne résout pas tous ces problèmes-là. Bien au contraire. Non mais regarde dans quel état tu es ! »
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David-Sullivan Jones
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MessageSujet: Re: Do you remember the nights we'd stay up just laughing, smiling for hours at anything ? ▬ ABBY   Do you remember the nights we'd stay up just laughing, smiling for hours at anything ? ▬ ABBY Icon_minitimeDim 20 Mar - 19:56

Do you remember the nights we'd stay up just laughing, smiling for hours at anything ? ▬ ABBY Blenda10


Ma vision commençait à se brouiller, et ma tête à tourner sans que je ne puisse rien faire pour aller mieux. Le seul remède lorsque je décidai de me mettre dans un tel état - inconsciemment, je tentais de m'en convaincre - était d'attendre que ça passe. Sauf que je ne pouvais décemment pas rentrer chez moi, bien que le bar ne fût pas bien loin de l'immeuble où je vivais. J'espérais donc que le fait de passer un coup de téléphone puisse encore une fois me sortir de cette situation qui devenait dangereusement récurrente, les faits étaient là : j'étais mal en point. Tout mon être avait l'espoir qu'Abby ait compris mon appel au secours, bien que je n'en doutasse pas, car elle me connaissait par cœur. J'attendais sa main rassurante sur mon épaule, son regard réprobateur et ses sourcils froncés, sa voix que j'aimais par dessus tout entendre et ses soupirs trahissant l'inquiétude que je lui faisais subir. Je m'en voulais de lui infliger ça, je m'en voulais de la rendre responsable de moi quand je n'étais même plus capable de tenir debout, quand tout ce que je désirais au fond était que tout, absolument tout, s’arrête. Fermeture du rideau, fin du dernier acte, applaudissements de la foule, et fin. Je m’en voulais parfois d’avoir ce genre de pensées, après réflexion, mais dans ce genre de moments, c’était très exactement ce que je ressentais – en plus du vide, de la solitude, des remords et des regrets, des non-dits et des secrets blessants qu’on devrait garder pour soi à jamais.

Les secondes passaient, ma tête me faisait mal, mais la douleur de mon âme était plus grande encore. Je ne savais pas combien de temps s’était écoulé depuis que j’avais lancé cet appel au secours à Abby, depuis que j’avais réalisé qu’une fois de plus, j’avais besoin d’elle plus que de n’importe qui, depuis qu’une fois de plus, je remettais ma propre responsabilité entre ses mains, puisque je n’étais pas plus capable de prendre soin de moi qu’un enfant. Je lui demanderai pardon le lendemain, comme d’habitude, et elle me pardonnerait, je le savais. Et ensuite je me retirerai dans mes pensées, et je me dirai que je l’aimais bien mal, ma meilleure amie, que je ne la méritais pas, comme d’habitude. Je n’étais pas un cadeau, ça non. Je n’étais quasiment qu’un corps pourvu d’une âme meurtrie – ou ce qu’il en reste – un crétin handicapé de ses sentiments, quels qu’ils soient.

Une goutte de sueur perla sur mon front, et vint se nicher dans le coin de mon œil – j’étais toujours avachi sur le comptoir. Je réalisai qu’une main venait de s’emparer du dernier verre que j’avais réclamé, et qu’elle en jeta le contenu au sol. Je n’allais pas bien, l’alcool aidant, mais j’eus soudain l’impression qu’une chaleur venait de s’enflammer à l’intérieur de mon être. Je n’étais plus seul, elle était à mes côtés à présent. Mon agonie allait prendre fin l’espace du temps qu’elle passerait avec moi. « T'as déjà assez bu comme ça, tu ne crois pas ? » Je pouvais deviner son agacement, mais je savais qu’elle ne m’en tiendrait plus rigueur quand elle m’aurait ramené – chez moi, chez elle, peut importait, généralement elle m’emmenait là ou il n’y avait personne. Comme je l’avais espéré, sa main réconfortante vint se poser sur mon épaule et me fit pousser un soupir qui exprimait tout – soulagement, douleur, gratitude.. Envie de vomir. J’avais sans doute viré au vert, et je dus faire tous les efforts du monde pour éviter de déverser le contenu de mon estomac sur mes genoux. Il était vraiment temps de partir. Je l’entendis m’adresser quelques mots, je n’en compris cependant pas la moitié. Cela ressemblait plutôt à un enchaînement de sons qui résonnaient dans mon crâne, et je ne fis que lever les yeux pour la première fois vers elle, avant de lui dire le seul mot dont je serai capable avant d’avoir expulsé le trop plein de Whisky hors de mon corps. « Merci. »

Rassemblant mes faibles forces, j’entrepris de bouger mes jambes – n’oublions pas que j’étais perché sur un tabouret, j’étais donc en proie à une instabilité déconcertante – pour poser un pied par terre, direction la sortie. Cependant nous n’en étions pas encore là, car tout ce que je réussi à faire par là fut de perdre l’équilibre. Instinctivement, ma main attrapa le bras d’Abby, cherchant de l’aide. Pitoyable, j’étais pitoyable.
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MessageSujet: Re: Do you remember the nights we'd stay up just laughing, smiling for hours at anything ? ▬ ABBY   Do you remember the nights we'd stay up just laughing, smiling for hours at anything ? ▬ ABBY Icon_minitime

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