« Mais je veux pas de ça moi maman, je veux un poney ! » La petite fille de cinq ans regardait d’un œil noir sa mère et le chien qu’elle tenait à la main. Un chien qui était très mignon soit dit tant passant mais qui ne convenait pas du tout à la chère petite Lys. Elle avait croisé ses bars comme elle le faisait toujours lorsqu’elle était contrariée. « Mais enfin Lys, où veux-tu qu’on mette un poney, on a pas la place. Tu te contenteras d’un chien. » Sa mère avait pris un ton autoritaire qui ne laissait place à aucune réponse mais comme souvent, cela n’empêcha pas sa fille de continuer. « Et bah tu la trouve la place. T’as qu’à trouver une maison plus grande où on pourra le mettre mais JE VEUX MON PONEY. » La petite fille ne voulut rien entendre de tout ce que sa mère put dire et la seule solution qu’eut cette dernière pour éviter un scandale en public ce fut de lui promettre un poney.
Ca avait toujours été comme ça. Elle avait toujours tout demandé et quand elle voulait quelque chose, elle le voulait tout de suite. Sa mère avait bien essayé de faire preuve d’un peu d’autorité et de limiter les tendances d’enfant gâté de sa fille mais c’était peine perdue quand à côté, son père lui cédait tout. Rien n’était trop beau pour sa princesse. Robert Filtzgerald était fils unique et héritier de l’entreprise de son père dont il avait pris la direction lorsque celui-ci avait pris sa retraite. Ainsi, ayant plus d’argent qu’il n’en fallait, il couvrait sa fille unique de cadeau dès qu’il le pouvait.
Les caprices de cette dernière ne se faisait pas moins nombreux le temps passant, elle ne manquait jamais d’imagination lorsqu’il s’agissait de demander les choses les plus improbables qui soient. Si cela amusait beaucoup son père, ce n’était pas le cas de sa mère. Les relations entre ces deux-derniers étaient d’ailleurs de plus en plus tendues, augmenté par des désaccords de plus en plus nombreux. L’un deux était la question d’un autre enfant, question très souvent soulevé par Robert mais inenvisageable pour Katerina. Au bout de trois ans de disputes incessantes, Robert rencontra une autre femme. C’était une américaine et ce fut pour lui comme un coup de foudre immédiat. Ils avaient les mêmes conceptions de la vie, les mêmes opinions, ils se prenaient rarement la tête. Il demanda le divorce avec sa femme un an plus tard et partit s’installer à Boston avec celle qui deviendrait sa nouvelle femme dans un futur proche.
Restée à Londres avec sa mère, Lys n’arrêta pas pour le moins avec ses mauvaises habitudes. Katerina était une femme froide qui aimait les mondanités plus que tout au monde. Elle ne travaillait pas mais vivait sur l’argent de ses parents et aussi sur celui que son mari versait tous les mois pour subvenir au besoin de sa fille. Elle avait d’abord essayé de corriger les mauvaises manières de sa fille mais peu désireuse d’augmenter le nombre de scandale en public de sa fille elle finit par abandonner.
Lys aimait être le centre de l’attention, c’était indéniable. Elle aimait avoir des amis et surtout que ceux-ci soit à sa disposition et fassent tout ce dont elle désirait ce qu’ils faisaient. Elle aimait aussi être la meilleure partout et se mettait une pression monstre pour y arriver. Etre la plus jolie, avoir le plus d’amis, réussir le mieux, telles étaient les choses que lui avaient transmis sa mère. Enfin entre toutes les choses que Lys préférait au monde, s’amuser venait sans aucun doute en premier. Sortir, boire et les garçons, ce furent à partir de ses seize ans ses maîtres mots.
Mais cela ne pouvait pas durer. Lasse du comportement de sa fille de plus en plus imprévisible, Katerina l’envoya à Boston chez son père. C’est ainsi que cette dernière se retrouva à l’âge de dix-sept ans au cœur d’une maison inconnu, passé du stade de fille unique à celui de aînée avec deux petits frères.
Cela fait maintenant deux ans que Lys est à Boston et après des débuts difficiles, elle a finir par s’y plaire. Elle a entamé des études de journalisme le lycée terminé et s’est installé dans un appartement seule. Elle aime toujours autant être au cœur de l’attention et qu’on exauce ses quatre volontés. Et surtout, elle ne regrette surtout pas ni sa mère ni l’Angleterre. Maintenant, chez elle c’est Boston.