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 3615 bureau des pleurs.

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MessageSujet: 3615 bureau des pleurs.   3615 bureau des pleurs. Icon_minitimeMer 16 Fév - 0:06

perdons-nous dans l'ivresse.
Will regardait son verre d'un oeil sceptique. Assis au comptoir, il jouait avec le récipient sans se soucier de son taux d'alcoolémie peu commun. Il n'avait pas bu des masses, mais tout de même plus que d'habitude. La seule responsable, c'était Birdie. Elle n'avait qu'à pas être en retard à leur petit rendez-vous ! Bon, en retard, tout était relatif. Will était arrivé une demi-heure en avance et depuis, s'était enfilé deux whiskys cul sec. La raison de ce laisser-aller, alors que d'habitude Will est le modèle du sérieux, de l'intégrité et de la sagesse, tenait en deux syllabes. Graham. Will pouvait encore sentir la peau de l'assistant sous ses doigts lorsque ce dernier lui avait demandé de l'examiner. Lorsqu'il y repensait, Wilfried se maudissait. Il avait agi en pucelle insouciante, complètement ignorant des réactions qu'auraient pu provoquer le contact de ses doigts avec la peau de Graham. La peau de Graham. Sa nuque, son odeur, son corps. Argh. Wilfried resserra ses doigts autour de son verre, au risque de le briser. Il fallait qu'il en parle à quelqu'un. Non, pas à quelqu'un. A Birdie. Tout simplement parce qu'elle était sa meilleure amie et qu'elle pouvait comprendre. C'était pourquoi il l'avait convoqué à vingt-et-une heures pétantes ce samedi soir au Silverstone, haut lieu de leurs discussions et soirées passées ensemble. Avec Birdie, il aimait la confiance et l'intimité sans aucune ambiguïté possible, puisqu'elle préférait la gent féminine. Wilfried ne le niait pas ; c'était également pour ça qu'il en parlait à Birdie. Elle pourrait peut-être l'aider à y voir clair (mais avec les whiskies qui menaçaient sérieusement de défiler toute la soirée, il était peut-être plus probable que le jeune médecin roule sous la table et oublie pourquoi il avait invité son amie à prendre un verre).

Wilfried poussa un soupir et regarda sa montre. Huit heures cinquante. Bon, elle ne devrait plus tarder à arriver. Il avait hâte de la voir. Cette histoire avec Graham lui pesait de plus en plus. C'était bien simple : l'ombre de son assistant accompagnait le moindre de ses pas, de ses pensées. Travailler à ses côtés devenait un supplice, une torture insupportable qui pourrait mettre à mal ses capacités professionnelles et ça, Wilfried ne pouvait pas le permettre. Du moins, c'était ce dont il essayait vainement de se persuader. Au fond de lui, il était surtout terrifié à l'idée de tenter quoi que ce soit et de se prendre un râteau monumental. Car après tout, il était fort possible qu'il se fasse des films et que Graham lui soit parfaitement indifférent. Le jeune médecin tenta de se consoler en se disant qu'il avait fait au moins un constat absolument certain : il était paumé, bien paumé même. Huit heures cinquante cinq. Toujours pas de Birdie, mais un whisky de plus ne ferait pas de mal pour se donner un peu de courage en vue d'affronter une vérité pas forcément facile ni agréable.
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MessageSujet: Re: 3615 bureau des pleurs.   3615 bureau des pleurs. Icon_minitimeMer 16 Fév - 21:33

Vingt et une heure heures cinq et j'étais toujours chez moi. J'allais être en retard, c'était pratiquement sûr et ce pauvre Will devait patienter, un verre à la main, cherchant à se bourrer la gueule, depuis un bout de temps déjà. Le rendez-vous qu'il m'avait fixé n'était pas anodin : il fallait qu'il déballe ce qu'il avait sur le cœur, et ça, le plus rapidement possible. Depuis quelques temps déjà il n'allait pas bien, il n'était pas comme d'habitude. Non pas physiquement, mais bien moralement. Je ne le reconnaissais pas et ça, je pouvais le dire, c'était mauvais signe. Je devais donc le rejoindre au Silverstone, ce samedi soir là, afin de l'aider à faire le point, ou simplement à boire jusqu'à n'en plus pouvoir. Contrairement aux apparences, ce n'était pas du tout notre rituel, se voir dans le but de se souler. Non, on préférait de loin les petites soirée en tête à tête, à se raconter tout plein de choses. Ne vous méprenez pas : aucune ambiguïté n'existait entre nous. D'ailleurs, elle ne pouvait pas, tout simplement car j'aimais les filles. C'était d'ailleurs ça que j'aimais chez lui : le fait qu'il soit un mec. C'est vrai quoi. Les filles, c'est galère, ça pleure tout le temps et puis ça ne fait que parler people. Bon, d'accord, j'aimais ça ; mais de temps en temps c'était bon de pouvoir parler de notre vie.

Je terminais donc de me préparer, le rouge à lèvres à la main, puis j'enfilais rapidement ma veste et mes chaussures. Une fois la porte fermée à clé, je me rendis en taxi jusqu'au Silverstone, espérant ne pas retrouver Wilfried dans un piteux état. Je préférais de loin entendre quelque chose de sordide mais qui le soulage plutôt que de le voir picoler comme un fou et pour qu'au final cette soirée confidences n'ait servie à rien. J'entrai dans le bar puis je l'aperçu au loin. Comme je l'avais prédis, il y avait déjà pas mal de verres à côtés de lui sur le comptoir, quatre au total. Ce n'était vraiment pas dans son habitude et cela m'inquiétais encore plus : l'histoire qu'il allait me raconter n'allait pas être rose. Deux minutes plus tard, les salutations faites, je m'assis à ses côtés, commandant deux autres whiskys -il fallait bien que je me mette dans l'ambiance !-. « J'espère que tu ne m'as pas attendu trop longtemps ! En tout cas, je vois que tu en as profité...» dis-je alors, en jetant un rapide mais intense coup d'œil en direction des verres qu'il s'était enfilé. « Ce n'est pas vraiment ton habitude de boire autant.» Remarque juste, mais bien inutile. Il n'avait écouté que d'une oreille et deux secondes après, il avait bu un autre verre. Afin de le suivre dans son élan, j'attrapais dans une main le verre que le serveur m'avait tendu, puis je le bu, cul-sec. « Allez, dis-moi tout ! Qu'est-ce qu'il ne va pas ? J'ai vraiment pas l'habitude de te voir comme ça, j'espère que ce n'est rien de grave au moins ? Tu sais, ce n'est pas la peine de se morfondre comme ça. Je suis sur que ça va passer. Un coup de mou, et hop, c'est reparti pour un tour. La vie vaut la peine d'être vécue Will, chaque malheur a du bon et je suis sur que ce que tu vis en ce moment va t'apporter de belles choses. La vie est comme ça et... » Avant d'avoir eu le temps de finir ce long mais passionnant -ou pas !- discours sur la vie est belle, Will me fit un geste de la main, histoire de me dire de me taire. Il était prêt à parler, alléluia !
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