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7h00. Et mon réveil-matin sonne dans mes oreilles alors que je n'ai pas réellement envie de me lever et d'aller travailler ni même d'aller à l'école. En ce moment, j'ai l'impression que tout s'écroule autour de moi et que ma vie va de travers. Parce que premièrement, je ressens des sentiments envers mon meilleur ami Jackson et deuxièmement, mon ancien petit-copain habite dans le même immeuble que moi. Niveau chance, je suis zéro sérieusement et surtout que sa me fous en boule de savoir qu'il est près de moi ce petit con. Je soupire légèrement et ramène mes cheveux en arrière pour voir devant mes yeux et tout ce que je vois c'est le 7h05 affiché sur mon cadran. Je soupire de nouveau et me lève tranquillement mais sûrement pour me rendre à la salle de bain enfin d'y faire ce qu'on y fait à l'intérieur. Genre prendre une douche, aller à la toilette avant et se pomponner enfin pour nous les filles. Voilà comment dix minutes plus tard j'en ressors fraîche comme un sou neuf et sentant merveilleusement bon la pêche. Enfin bref, je retourne à ma chambre pour m'habiller d'une paire de jean bleu pâle, d'un chandail marine bleu et blanche et d'un blazer bleu pour aller avec mon ensemble. Niveau soulier, j'enfile une paire de converses noirs simple pour ensuite retourner dans ma salle de bain et de légèrement me maquiller pour ensuite partir au boulot sans avoir mangée.

Après une journée épuisante au boulot, je retourne lentement chez moi dans l'espoir de me détendre sur mon canapé et devant un bon film avec un bol de pop-corn. J'arrive devant l'immeuble et remarque qu'une personne entre à l'instant dans l'ascenceur. Damn. Je tire rapidement sur la porte et commençe à courir pour crier à la personne sans vraiment la connaître ; « Attendez ! Retenez les portes » crie-je à la personne.

Trois mois déjà que je vivais dans cet immeuble de Boston où mon frère et moi avions emménagé, et pourtant j’avais l’impression de n’être là que depuis hier. J’exagère peut-être, mais chaque fois que je parcourrais un couloir, je croisais des personnes dont la vue m’était totalement inconnue. Boarf, après tout je m’en fichais un peu – je n’étais pas hostile, loin de là, mais je laissais plutôt les gens venir à moi que le contraire – car je me contentais de fréquenter mes proches amis, et j’appréciais le fait de vivre si près de Sasha, ou d’Abby, elles étaient ma bouée de sauvetage lorsque rien n’allait – et ma joie de vivre dans de meilleurs jours.
Il était neuf heures, et je me décidai à m’étirer sous ma couette, avant d’esquisser un mouvement de pied vers le sol – aussi difficile que ce geste fut. Je n’avais que quelques heures de cours, la journée allait donc être courte – tout du moins la partie de la journée qui nécessitait que je sollicite ma matière grise – et je n’en étais pas mécontent ; d’ailleurs cette simple pensée me fit sourire largement alors que je prenais la direction de la cuisine pour aller satisfaire mon estomac. Je ne pris même pas la peine de vérifier si mon frère était encore là ou non – entre ses heures de nuit et ses gardes à l’hôpital je ne m’y retrouvais jamais, alors je me contentais de ne pas y prêter attention – chose que décidemment je maîtrisais à la perfection.

Comme je l’avais prédit, ma journée avait été courte, si bien qu’à quatorze heures je pouvais flâner à ma guise, ne sachant que faire de tout ce temps libre. Idée fulgurante, je dégainai mon téléphone et composait le numéro d’Abbygaëlle, ma meilleure amie. J’avais songé que si j’étais chanceux, elle n’aurait rien à faire elle non plus et nous pourrions traîner tous les deux.
Après quelques heures de conversations animées, de rires et d’achats compulsifs avec Abby, je commençai légèrement à fatiguer ; si bien que je la laissai faire sa dernière course seule, lui promettant de la retrouver pour diner avec elle le soir même, alors que je rentrai chez moi avant de poursuivre ces moments d’amitié dont je ne me lassais jamais..
Le troisième étage, ça fait haut, et l’idée de monter toutes ces marches avant d’atteindre mon appartement ne me réjouissait pas du tout. Voilà pourquoi – comme d’habitude – je me dirigeai vers l’ascenseur de l’immeuble, au bout du couloir de l’entrée, et pressai le bouton d’appel. Quelques secondes s’écoulèrent avant que les portes de l’appareil ne me laissent enfin y entrer. Alors qu’elles allaient se refermer, j’entendis une voix féminine m’interpeller – oui, il n’y avait que moi à cet endroit et j’avais supposé que la personne ne parlait pas toute seule, donc que ses cris m’étaient adressés. « Attendez ! Retenez les portes » Soit, aussi rapidement que le pus, je tendis mon bras en direction de l’encadrement des portes déjà à demi fermées pour permettre à la demoiselle d’entrer. Je ne fis pas attention jusqu’à ce qu’elle ne soit plus qu’à quelques centimètres de moi, mais je réalisai avec nervosité que je la connaissais très bien, cette jeune femme. De ma hauteur, je la fixais pendant un court instant qui me parut durer au moins l’éternité – en réalité le temps qu’il fallu pour qu’elle réalise que c’était moi, ou probablement l’homme qu’elle devait détester le plus au monde qui se tenait à ses côtés pour un petit tour d’ascenseur. La tension qui venait de s’installer dans l’air était palpable, et je n’étais pas du tout préparé à cette situation, si bien que je ne cessais de jouer nerveusement avec mes lèvres et que je faisais claquer mes doigts. Ne sachant que faire, je décidai de m’exprimer un peu. « Salut, Daisy. » Lâchai-je avec un léger sourire en coin. C’était la première fois que je me risquai à croiser son regard – que je m’étais habitué à recevoir noir quand je venais à tomber sur elle au détour d’un couloir ou d’une rue de Boston. « Une chance que j'ai pu tenir la porte, hein.. » Balançai-je sur un ton qui se voulait décontracté, mais cela sonnait très, très faux. Je ne fis même pas attention si elle posait ses yeux sur moi ou non, je me contentai de lever les miens vers le plafond, me balançant d’avant en arrière sur mes pieds, et me sentant soudain très seul.

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J'ignorais totalement combien de temps je n'avais pas vu David et pour être franche, je m'en foutais un peu. Jusqu'à maintenant, j'avais en quelque réussie à l'éviter justement pour ne pas souffrir au cœur comme il y a environ deux-trois ans même voir moins que cela. Je m’en foutais de lui aujourd’hui puisque j’étais tombée amoureuse de mon meilleur ami Jackson cependant comme j’avais vécue trop de bons moments avec David à chaque fois que je le voyais mon cœur se serrait plus comme si il allait exploser bientôt. Je souffrais en silence lorsqu’il était dans la même place que moi. Cependant, tout bonne chose à une fin et aujourd’hui c’est ma fin en quelque sorte. Alors que je courrais en direction des portes de l’ascenseur qui se refermait et que j’avais vraiment envie de ne pas attendre, j’avais criée à la personne qui était à l’intérieur de retenir les portes. Dans ma tête, cela n’allait pas être David. Mon David. J’arrivais enfin à destination et levais la tête pour tomber sur le visage de David, si je n’étais entrée dans l’ascenseur et que les portes n’aurait pas été fermé, je serais ressortie immédiatement seulement je manquais cruellement de chance aujourd’hui il fallait l’avouer. Nous étions les deux seuls dans ce fichu ascenseur de malheur alors forcément on pouvait bien sentir tout les deux que la tension y régnait, enfin de mon côté oui. Je ne voulais pas pleurer devant lui, je ne voulais qu’il voie à quel point il m’avait fait souffrir après la rupture de notre relation. Je ne voulais pas être faible devant lui, alors je serrais les poings et serrais les dents le plus fort possible. Le silence régnait depuis un moment jusqu’à ce que vienne briser celui-ci David, en cher et en os. Enfin qui d’autres ? « Salut, Daisy. » dit-il tout simplement, je tournais lentement mon regard vers lui. Il recommençait encore avec ces stupides gestes comme il le fessait auparavant lors de notre relation. Mon regard était noir et il le savait. Pourtant, ce n’est pas difficile à comprendre quand t’une personne ne veut pas parler à cette même personne ? Il faut croire que non. Automatiquement, je levais les yeux au ciel et recommençais à regarder devant moi. J’avais qu’une envie et c’était de foutre le camp de cet endroit maudit et d’aller me réfugier dans mon appartement. « Une chance que j'ai pu tenir la porte, hein.. » Je desserrais mes poings et me tournais vers lui, en mettant au passage ma sacoche de nouveau sur mon épaule. « Oui, une chance. » dis-je sarcastiquement en souriant légèrement « une vraie chance David » rajoutais-je toujours aussi sarcastique au même moment qu’ouvrait les deux portes. Enfin. Je m’empressais de sortir en tournant une dernière fois la tête vers celui-ci.