FLASH INFO.
LONDRES, LE 2 JUIN 1996.

« Il semblerait que le prince Thomas Jules Fields aurait eu une fille cachée, et ça, depuis sept ans maintenant. Pourquoi n'a t-il rien dit ? Découvrons en image, le visage de cette jeune fillette. »

Cinq millions de téléspectateurs regardèrent, ce soir là, les informations, et tombèrent chacun leur tour, sous le charme enfantin de cette magnifique blondinette qui passait à la télévision.

« En effet Ashley, cette jeune fillette que vous voyez là, c'est la future Duchesse d'Angleterre. Elle a un visage angélique, de jolies bouclettes blondes, et on pourrait penser qu'elle porte tout le malheur du monde a avoir été caché durant ces sept ans. Le prince ne s'est pas encore expliqué, mais il y aurait des rumeurs comme quoi il irait sur FTV demain matin, pour tout révéler. Il semblerait que Léna Fields, de son nom, soit la fille d'une avocate, maîtresse du prince. Nous avons toujours connu Thomas Jules Fields, comme quelqu'un d'aimant, et d'attentionné envers sa femme qui paraissait sévère. Mais il s'avère qu'il aurait insisté pour reconnaître sa fille, malgré les représailles de la princesse d'Angleterre. Il y aura du changement ce soir dans la famille Maryan-Fields, qui va accueillir, espérons le, la jeune Léna, les bras ouverts. »

Cela faisait maintenant huit ans que la jeune blondinette vivait dans la famille Maryan-Fields, et elle pouvait se sentir chez elle, grâce à son frère, sa soeur, et son père qui avaient tous réussi à bien l'intégrer. Le seul problème restait sa belle-mère, qui lui répétait, qu'elle n'était pas la bienvenue, et qu'elle ne serait jamais chez elle. Lena n'était pas du genre à prendre la mouche. Certes, elle ne se laissait pas faire, mais sa belle-mère ne lui faisait plus peur à présent. Dans le temps, Lena essayait toujours de ne jamais se retrouver en tête à tête avec la Lady Maryan-Fields. Dès que la blondinette faisait une bêtise, sa belle-mère n'hésitait pas à la punir, ou quand elle était petite, à portée la main dessus. Maintenant Lena se défendait, et elle s'était promis de ne pas donner la tâche facile à la Princesse d'Angleterre. En revanche, la jeune Duchesse, portait réellement dans son cœur, son père, qui essayait de lui rendre la tâche facile. Il la toujours plus choyer qu'Epiphanie, ou Luke, car elle était plus mise de côté. Il passait donc plus de temps en tête à tête avec sa fille, histoire de la retrouver. Mais ce que Lena aimait par dessus tout, c'était sa demi-sœur, Epiphanie, et son demi-frère Luke. Au fil du temps, ils étaient devenus inséparables, et jouaient toujours ensemble. Ils se racontaient leurs problèmes d'adolescent puérils, et faisaient même des soirées tous ensemble, avec leurs amis, qu'ils avaient généralement en commun. La belle-mère de Lena avait pourtant tenté de mettre son fils et sa fille contre la jeune blondinette, mais rien n'y faisait, ils s'adoraient, et c'était comme ça.
Un jour, Lena rentra dans la chambre de Luke, pour lui demander si par hasard il ne pouvait pas lui prêter son CD de Coldplay, groupe qu'elle adorait. Elle entra dans la chambre, et elle trouva Epiphanie, à la place de Luke. «  Tu fous quoi Epi à fouiller dans la chambre de Luke ? » demandait-elle, amusée. La blondinette savait très bien que sa soeur cherchait quelque chose. « Je crois que Luke il a une petite copine ! Regardes ! » fit-elle en chuchotant, montrant le soutif d'une fille. Lena n'avait que seize ans, et Epi dix-neuf, mais les deux soeurs voulaient toujours tout savoir sur la vie de leur frère. « Aide-moi à chercher Lena, trouve des indices, n'importe quoi ! » soufflait-elle. Lena fouilla du regard la chambre de son frère, et alla soulever le matelas de son lit, pour en trouver des magasines pornographique. «  Psssst, Epi, matte ça ! » fit-il toute contente. Même si elle était jeune, Lena était quelqu'un de très précoce. Elle avait déjà fait sa première fois, et à ce sujet là, elle était très ouverte. «  Putain ! Notre frère c'est un gros pervers je suis sûr ! » Soudain, la porte d'entrée claqua, et elles entendirent leur frère monter. Prise de panique, Epi cacha le soutien-gorge sous le lit du jeune homme, et Lena, elle, remis en vitesse les magasines. Mais il était trop tard pour qu'elles puissent s'échapper de la chambre : Luke y entrait déjà. « Vous foutez quoi dans ma chambre ? » demandait-il d'un, soupçonnant quelque chose. «  Je cherche le CD de Coldplay ! » souffla Lena, «  Alors j'ai demandé de l'aide à Epi ! » fit-elle sur un ton neutre, haussant les épaules.

Le 26 Décembre 2010.

J'adore les vacances de Noël ! C'est vraiment les vacances les plus féeriques qu'il existe. C'est totalement différent de Londres. Déjà à Boston il neige, ce qui accentue la féerie de Noël, et tu portes ton petit bonnet, et tu te fais des batailles de boules de neige avec tes amis. Et tu oublies tous tes problèmes, sans spécialement devenir alcoolique, ou drogué. Moi je deviens tout simplement, accroc à mes amis. Comme le dit Epi', ils ne savent pas que nous faisons partis de la famille royale d'Angleterre, et eux ils nous aiment vraiment pour ce que nous sommes, et non pas pour mon titre de Duchesse d'Angleterre. Devine aussi ce que j'ai eu pour Noël ? Un Macbook par ma Epichou, et Luke, mais aussi, une nuit de rêve by Swann. Mais oui, je t'en ai déjà parlé de lui. C'est difficile de dire, d'expliquer, ce que je ressens pour lui. Je l'aime, énormément, et c'est mon ami. Sauf que je couche avec. C'est un gros connard avec toutes les filles. Au début je suis même sûre qu'il a voulu être bête et méchant avec moi. Mais je sais comment m'y prendre avec ces gars là. J'aime avoir le pouvoir sur ce genre de mec. Et Swann, il a été un peu obligé de traîner avec moi. Même si je suis sûre que je suis loin d'être d'une horrible compagnie. Swann au moins il me comprend toujours. Il sait ce que j'attends de lui. C'est comme une amitié améliorée. Il est unique, et il le sera toujours. Et je crois qu'il pense la même chose à mon égard. On s'est toujours dit qu'on était pas amoureux l'un de l'autre, et franchement, ça nous va très bien. Parce que oui, on a aussi des sentiments pour d'autres personnes... Et c'est là que je me demande comment je fais pour coucher avec un homme, pour qui j'éprouve une amitié extra-forte, alors que je refuse à celui que j'aime, de coucher avec ? Je dois marcher à l'envers. Je suis trop bizarre !

Des bruits, des rires, de la musique, un appartement. C'était Henry qui avait organisé une fête dans l'immeuble, avec tous les voisins. C'est fou ce que la résidence pouvait bien s'entendre. La blondinette porta son verre de Whisky-Coca à sa bouche, et en buvant une petite gorgée. Un grand blond vint l'entourer de ses bras, autour de sa taille, et la lover contre lui. « Tu es sûr que tu ne veux pas qu'on passe la nuit ensemble ? » soufflait-il. Elle pouffa de rire, et se retourna, en entourant, elle aussi, ses bras autour de son cou, se rapprochant des lèvres du jeune homme. « Aaron, tu es si... Romantique. » répondit-elle. Il vint pour l'embrasser, et elle tourna d'un geste rapide sa tête. « Ce ne sera pas aussi facile pour m'avoir. » reprit la blondinette. Il se détacha d'elle, un peu énervé. « Pourquoi Swann il réussi toujours à t'avoir, et moi.. Et moi non ?! Tu peux m'expliquer Lena ? Swann lui, il n'éprouve rien pour toi. » fit-il sur un ton colérique. « On peut pas en parler ailleurs ? J'aimerais passer une bonne soirée, vois-tu Aaron. » fit-elle sur un ton exaspérée, même si, elle adorait quand Aaron s'énervait pour elle. Il lui prit la main, et l'emmena dans la salle de bain, qu'il ferma à double tour. Elle alla s'assoir sur le rebord de la baignoire. « Huuum, faire l'amour avec toi, dans une baignoire, ce serait mon rêve.. » fit-elle en finissant son verre de Whisky-coca d'une traite, et en souriant en coin. « Arrête de me tenter Lena, c'est pas sympa. Pourquoi Swann, et pas moi ? » demandait-il à nouveau. Elle se releva, et alla se tenir devant lui. « Swann il le mérite. Et... Un jour je suis sûre qu'on couchera ensemble dans une baignoire, mais... Il est encore trop tôt. Tu me disais que Swann n'éprouvait rien pour moi ? Mais toi, éprouves-tu quelque chose ? » répondit-elle en caressant la joue du jeune homme. « Quand tu seras prêt, promis. » elle lui souria, puis ouvrit la porte, en laissant Aaron, seul dans la salle de bain.

Quelques mois plus tard. Epiphanie, la demi-sœur de Lena, était parti chez leur voisin, qu'elle commençait de plus en plus à apprécier. C'était d'ailleurs Lena qui les avait fait se rencontrer. La jeune blondinette était alors seule chez elle, en t-shirt/culotte, en train de jouer à la Wii. Quelques minutes plus tard, la sonnerie de l'appartement retenti. Pensant que c'était Epiphanie, Lena allait ouvrir sans vraiment faire attention à sa tenue vestimentaire. Elle ouvrit donc la porte, et s'exclama « T'as déjà fini Ep' ? Putain t'as pas mis long... » elle s'arrêta brusquement lorsqu'elle découvrit son interlocuteur. Celui-ci n'était autre qu'Aaron. « Il faut que je te parle Lena... Tu es très jolie comme ça d'ailleurs ! » s'exclama t-il, amusé. Elle le laissa entrer, et referma la porte derrière lui, en riant à son tour. « Je t'écoute ? » fit-elle en allant s'assoir sur la table de la salle, le scrutant. « Je sais ce que tu veux Lena. Je sais que tu veux que je te dise que je t'aime. Mais tu me connais trop n'est-ce pas ? Tu sais que je ne te le dirais pas hein ? » reprit-il en allant vers elle, l'emprisonnant entre la table, et ses bras, s'approchant de son visage. Elle ne répondit pas. Pour la première fois, c'était elle qui était soumise au charme du jeune homme. Son cœur battait à tout rompre, mais elle n'osait pas prononcé un seul mot. Il avait découvert ce qu'elle voulait de lui. « Et bien, je ne te le donnerais pas aussi facilement Lena.. » soufflait-il en continuant de la regarder dans les yeux. Elle savait si bien cacher ses sentiments, qu'elle fit semblant que rien de tout cela ne la dérangeait. Pourtant ils s'aimaient à en mourir tous les deux. Juste qu'ils étaient aussi têtus l'un que l'autre, et aucun des deux n'osaient avouer ses sentiments le premier. « Tu sais très bien que j'étais jaloux de ce petit con de Swann, et bien continue, moi je passe à autre chose. » fit-il en se dirigeant vers la porte. Elle déscendit de la table pour venir vers lui. « Il n'y a donc que le sexe qui compte pour toi ? » demanda t-elle, en haussant un sourcil. Il ne répondit pas, contrarié par la question. « Je... » Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'elle le coupa. « Alors pars. » répondit-elle, en lui ouvrant la porte, sentant son coeur se morceller dans sa poitrine.