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 ☁ SHADOW BOXING

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MessageSujet: ☁ SHADOW BOXING   ☁ SHADOW BOXING Icon_minitimeSam 26 Mar - 0:12


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"Fuckity fuck !" laissai-je éclater alors que j'étais subitement et affreusement réveillée en plein sommeil par une furieuse crampe. Ces crampes qui me prenaient de temps à autre la nuit bien pour faire chier le monde, et qui me rappelait encore plus ma maladie. Comme une piqure de rappel, du genre "Tu vois, je suis là moi alors fais pas trop ta maligne" et qui se manifeste alors qu'on était si bien dorloté dans les bras de Morphée. Je me souviendrais toujours de mes nuits d'insomnies dans mon enfance, réveillée par une de ces crampes qui me prenait toute la jambe, une douleur qui ne voulait partir et qui laissait des marques le lendemain quand je posai pied à terre. On m'avait dit que c'était parce que je ne buvais pas assez d'eau, maman elle me rendait coupable de ma souffrance, soit disant que c'était parce que je portais de trop grosses chaussettes la nuit. Il est vrai que j'ai toujours été un peu frileuse, je ne peux le nier. Au coucher, j'avais pour habitude de mette de chaudes chaussettes pour dormir sauf en été bien sûr. Tout du moins, le temps de réchauffer le lit, puis au beau milieu de la nuit, réveillée à moitié par le surplus de chaleur, je les ôtais. Et pourtant, c'est une chose qui est restée, encore aujourd'hui je suis prise de crampes la nuit. Ni l'eau ni les non-chaussettes la nuit n'y firent quelque-chose. Et pour cause, cela avait tout simplement un lien avec ma maladie qui allait être déclarée plus tard. J'avais laissé échapper une grossièreté de ma bouche, d'une parce que ça faisait fichtrement mal, de plus, parce que je savais qu'une fois réveillée par une crampe, il m'était quasi mission impossible de me rendormir, notamment à cause de la douleur qui peine à passer. J'expirais profondément en tentant de détendre le muscle tandis que ma main cherchait le radio réveil : 4.32am. Bon, eh bien réveillée pour réveillée, de toutes façon la nuit était fichue alors autant bouger, faire quelque-chose de productif. Je tirais les draps et réprimant une grimace tenta de me mettre sur pieds. La douleur était forte, mais c'était une douleur familière, avec laquelle j'avais appris à vivre, alors au lieu de passer les quelques heures restantes avant de partir au boulot au lit, j'avais appris à passer outre la douleur. Tibby vint se frotter à mes jambes, marcher quelques pas était digne d'un chemin de croix, mais il fallait que je nourrisse mon chat. Cela fait, je m’empressais de m'en retourner sur le lit, en installant coussins derrières mon dos et adoptant une position assise, jambes immobiles, j'allais étudier les dossiers d'histoire que j'avais emprunté à la bibliothèque de la ville. Juste pour jeter un œil je m'étais dit, je n'allais tout de même pas commencer à apprécier ce foutu job précaire ... Je parcouru les feuilles jusqu'à l'aube, comment ça je n'avais pas vu le temps passer ?! Non, je ne commençais pas à aimer l'Histoire, la danse est et restera toujours ma vocation, envers et contre tout. Il était maintenant l'heure de partir pour le Musée, comme à chaque nuit de crampe, j'allais arriver en avance au travail. Un petit coucou à Tibby pour lui dire au revoir et je refermais la porte derrière moi. Une douleur sourde subsistait dans ma jambe ce qui ne gênait en rien ou presque la marche. Il n'y avait qu'une dizaine de minutes à pied de l'immeuble jusqu'à la station la plus proche. Une fois dans le métro, je ne manquais pas de tomber sur Haziel, mais la traversée allait rencontrer une autre turbulence. Une secousse, les néons vacillèrent, puis la ligne glissa lentement jusqu'à l'arrêt complet. Je jetais un œil par la fenêtre, mais pas moyen d'apercevoir quelque-chose. Bientôt on nous annonçait un problème technique sur la ligne, la réparation de la panne allait durer quelques minutes et on nous priait d'être patient et de bien les excuser. Et moi qui allait arriver en avance ... "T'aurais pu prendre moins de temps pour te maquiller ... le résultat n'est même pas troublant dans l'genre perte de temps pour rien : t'es la meilleure !" Agressée dès le grand matin, on peut dire que c'est un lève-tôt lui, et il n'en manque pas une pour. Sourcils haussés, bouche entrouverte, j'expirai un soupir et secouant étroitement la tête de gauche à droite quelque peu exaspérée. "Plaît-il ? T'as un problème Haziel ? Non parce que si tu as un problème tu le dis et on le règle tout de suite !" je réprimais un petit rire "Uh, comme si tu allais manquer à tes élèves !" Et sur ce point, je ne pouvais qu'avoir raison, bon prof ou pas, apprécié ou pas, tout élève qui se respecte ne crache jamais sur une absence ou un retard d'un de ses professeurs, et Haziel n'allait pas faire exception à la règle.
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MessageSujet: Re: ☁ SHADOW BOXING   ☁ SHADOW BOXING Icon_minitimeSam 26 Mar - 12:15



Vivre en collocation c'était toujours fort instructif sur l'espèce humaine et l'homo sapiens dans le genre homo sapiens sapiens. Je vivais depuis maintenant six mois avec une danseuse étoile et un pompier. Je sais: Danseuse étoile & Pompier sous le même toit autant dire qu'ils passaient leur temps à danser sur du zouk love jusque tard dans la nuit : non.
J'avais appris bien malgré moi en tout innocence que Monsieur gros muscle qui m'avait accueilli lors de la visite générale, n'était autre qu'un homosexuel fière dans l'âme qui avait vu en moi une proie potentielle. Le scénario était -semblerait-il- identique avec celui que la chère Danseuse étoile s'était fait dans sa caboche vide de cygne . Les deux zigotos salivaient sur ma personne sans que je n'y prête aucune attention puisque la chambre qu'ils m'avaient proposé présentait toutes les qualités nécessaires pour que j'y fasse mon nid douillet.

N'étant pas du tout réceptif à leur charme respectifs : à savoir les gros biscotos pourvu d'un pénis et la brindille plate comme une limande capricieuse et caractérielle , je vivais avec ces deux énergumènes , plutôt tentais de survivre à leur rentre dedans intempestif. Et ce matin là, hélas, n'allait certainement pas déroger à la règle. Bien évidement en tant que mâle ( vrai de vrai) , je m'étais mis dans l'idée , avec vaillance : de me raser la barbe. La repousse des poils étant assez rapide , allez savoir pourquoi , ce geste avait lieu presque tout les matins avec une recrudescence en été. Sans transition. Musclor avait décidé de jouer les tentateur en sortant complétement dénudé de sous la douche.Et la danseuse étoile de jouer les réveils humains. J'avais donc été réveillé par une chanson ultra fausse chantée par la fille la plus fade de la planète et - malheureusement- la vue du vermicelle de l'imbécile qui créchait dans la chambre jouxtant la mienne. Pour ce dernier point , j'aurai tellement voulu être aveugle...aucune aiguille à disposition et aucun bouton stop , pour arrêter madonna aussi. J'avais donc du " supporter " l'extrême cruauté de les savoirs près de moi. Depuis quelques temps déjà, je réfléchissais à un plan infaillible pour me soustraire de leur colocation et me trouver une habitation moins " malsaine ". Aucun recourt n'était possible. Il me restait encore un an à tirer.

Ce matin là, comme tout les matins , je donnais un cour de littérature à une bande de mous du cerveau supposés être en 5 ème année de lycée. Des premières, en somme.
Ce matin là, comme tout les matins, je n'étais pas spécialement à l'avance.
Je n'avais même pas pris de petit déjeuner trop occupé à repousser les attaques sexuelles de mes colocataires - quel sacrilège ! -. Ma routine avait donc été gravement perturbée . J'étais donc sorti complétement à la ramasse et complétement survolté : et bien de vous à moi : c'était jour d'interro' surprise et je ne cachais pas mon envie pressante de voir leur doux visages poupons se décomposer à la vue de ce que je leur avais concocté. Ça allait faire mal. Seulement , allez savoir pourquoi , c'était aussi ce jour là qu'avait choisi le conducteur nous foutre une panne en plein milieu du trajet. Bridie était là , elle aussi. Petite explication: Bridie et moi on est un peu comme : Starsky & Hutch ou Lilo & Stitch.Y'en a pas un pour rattraper l'autre. Le niveau ne vol pas très haut, si vous voyez ce que je veux dire. Énervé, irrité , arraché et déçu , je lançais à ma camarade une réplique absolument hors contexte , juste histoire de me défouler un peu. "Plaît-il ? T'as un problème Haziel ? Non parce que si tu as un problème tu le dis et on le règle tout de suite ! Uh, comme si tu allais manquer à tes élèves ". J'esquissais un sourire et ajoutais :

-Peut être pas, non. Mais aujourd'hui j'avais prévu le carnage du siècle ! Ils en auraient pris plein le pif. Mais là, même si on arrive à reprendre: c'est mal barré !

Je poussais un long soupire , exaspéré , évidement : c'était légèrement tendu pour mon planning.

- T'as l'air bizarre, tu sais ? Un mix entre Marlon Brando et Barbara Streinsand : un look étiré. T'as fait quoi à ton visage ?

Traduction : " Bonjour Bridie , comment tu vas ? moi ça va , ça vient .Hey mais t'as pas l'air bien toi ?! ".
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MessageSujet: Re: ☁ SHADOW BOXING   ☁ SHADOW BOXING Icon_minitimeSam 26 Mar - 13:40


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"Je peux voir ?" demandai-je, c'était toujours ça qui allait faire passer le temps. Haziel obtempéra et sorti de son sac un exemplaire de copie. Tout en parcourant les lignes du contrôle, Haziel avait bien joué cette fois, ses élèves allaient pleurer : "C'est vrai que ce serait dommage de ne pas leur infliger ça." Haziel expira longuement, il était aussi dérangé que moi par ces perturbations. A croire que le comité des transports en commun a organisé un complot contre nos plans, les siens de jubiler en donnant une interrogation surprise hard à ses élèves légumes, les miens d'arriver en avance au boulot et peut-être de profiter du Musée encore vide. On était comme eux à leur âge, peut-être un peu moins con quand même, enfin ... Quoiqu'on fasse, on aura toujours tendance à vouloir être cruel avec eux, oubliant que nous aussi on a été à leur place et on a connu ça. Peur de perdre en crédibilité de ne plus avoir aucune autorité sur eux ou désir de vengeance par procuration de ce que nous ont fait subir nos propres professeurs. Peut-être qu'il faudrait que je me teste un coup sur mes connaissances, histoire de voir si une remise à niveau s'impose ou pas. Il est vrai que je n'ai pas fait de grandes études, mais je ne le regrette pas, jamais. Pour sûr, je n'ai pas de diplôme hormis celui du lycée donc en un sens je ne peux pas me plaindre d'occuper ce job de guide de musée. Ca ne demande aucune qualification, il suffit juste d'apprendre un texte par cœur et de le réciter toute la journée à des bandes de touristes hagards. Ce n'était pas un emploi sûr, un peu comme les boulots saisonniers. Je pouvais être viré à tout moment, et là qu'est-ce que je deviendrais ? Serveuse ? Au pire je pourrais toujours entrer au couvent. Quoique, je ne suis pas vierge, le vœu de chasteté ça sous-entend jamais eu de rapports avant ou juste à partir de l'entrée chez les nones ? Pourquoi pas l'Afrique ? Pas besoin de fric pour vivre là-bas, je viendrai en aide aux populations bénévolement ça demande aucune qualification ça et puis c'est toujours mieux que chômeur dans une ville surpeuplée et polluée. Réintégrer la compagnie ? Dieu que j'aimerais, mais serait-ce possible un jour ... Il n'existe pas de remèdes contre cette maladie de merde, seulement des cachetons à prendre pour retarder le processus. Que voulez-vous qu'ils fassent d'un bras cassé dans la troupe ? Jamais ils ne voudront me reprendre, cela représente trop de risques, trop de risques d'un jour je lâche, je tombe, je m'effondre, au plein milieu d'une représentation ou autre. Alors ils m'ont laissé, ils m'ont abandonné, lâchée en pleine mer sans bouée, sans canot de sauvetage, larguée en plein vol, mais qui a oublié de me donner un parachute ? Je vais m'écraser. Ces bouffons, mes anciens collègues ont bien voulut me rendre visite, mais c'est moi cette fois qui leur ai fermer violemment la porte au nez. Je ne supporte pas l'hypocrisie. Qu'on me laisse tomber d'accord, mais après qu’on ne vienne pas me voir histoire de déculpabiliser dès qu'ils se rendent compte de ce qu'ils ont fait et prennent honte. Il faut assumer dans la vie, et ne rien regretter. C'est une doctrine que je me suis promise de toujours mettre en pratique et de ne jamais trahir. Je ne veux pas de la pitié des gens, je crache sur leur pitié, elle m'a trop suivie tout au long de ma vie. "T'as l'air bizarre, tu sais ? Un mix entre Marlon Brando et Barbara Streinsand : un look étiré. T'as fait quoi à ton visage ? " Les yeux fixes regardant droit devant moi, je ne daigna pas tourner mon visage vers Haziel et me contentai de lui répondre d'un agréable doigt d'honneur. "Tu le vois celui-là Romano ?" Contrairement à ce qu'on pourrait croire en était témoin de la scène, Haziel n'était pas offensant. Pour comprendre le contexte de la situation, il faut d'abord connaître la relation qu'on entretient, et qui n'est pas des plus simples. Mais cette réponse que je lui avais donnée, était en fait une façade pour détourner la discussion. Il ne savait pas pour ma maladie, peu de personnes étaient au courant et c'était mieux comme ça, pour tout le monde. Je ne doutai pas que ma courte nuit de la veille avait eu des répercussions, accentuées par la douleur sourde qui persistait dans ma jambe. Et connaissant Haziel, mes traits tirés n'avaient pu lui échapper, mais qu'importe. "Et toi alors ? Un camion t'es passé dessus ou t'es juste tombé du lit ? Tu devrais faire attention avant d'entrer dans ta classe, pour la survie de tes élèves !". Haziel avait le look du mec qui vient de se lever d'une nuit bien torchée, de tous petits yeux et des cheveux en pagaille, la marque de l'oreiller encore imprimée sur sa joue.

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