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 SASHA ♥ parce que t'es partie et que tu m'as laissé, et parce que sans toi je ne suis plus rien, j'ai arrêter de croire en nous pour me donner une chance de vivre à nouveau.

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Swann-Isaiah Malween
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Swann-Isaiah Malween

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MessageSujet: SASHA ♥ parce que t'es partie et que tu m'as laissé, et parce que sans toi je ne suis plus rien, j'ai arrêter de croire en nous pour me donner une chance de vivre à nouveau.   SASHA ♥ parce que t'es partie et que tu m'as laissé, et parce que sans toi je ne suis plus rien, j'ai arrêter de croire en nous pour me donner une chance de vivre à nouveau. Icon_minitimeMer 23 Fév - 20:57


Pendant longtemps j'avais essayé de l'oublier. J'avais tout essayé, à vrai dire. J'avais tenté de jeter les photos, d'effacer les souvenirs. J'avais tenté de la remplacer maintes fois et pourtant rien n'y faisait. C'était toujours elle qui hantait mon esprit, à chaque heure du jour et de la nuit. C'était ses yeux, à la fois doux et tristes pour lesquels j'aurais fait n'importe quoi, c'était ses boucles blondes en désordre au réveil, c'était le creux de ses reins qui me rendait fou. C'était tout et rien à la fois, ces petites choses qui faisaient que c'était elle uniquement et personne d'autre. Elle était irremplaçable, que je le veuille ou non. J'avais passé toute ma vie avec elle, et j'étais forcé d'admettre qu'en partant, elle avait emporté une part de moi. Certainement la plus importante, parce que le vide qui s'était installé en moi depuis qu'elle s'était enfui n'avait cessé de s'agrandir. On aurait pu m'ouvrir que l'on aurait rien trouvé : ma vie, mon corps tout entiers étaient construits de néant. Mais voilà, elle était partie. Pour toujours, sans même dire au revoir. Depuis ce soir-là où j'ai trouvé la maison vide, où j'ai trouvé cette note ridicule sur la table, j'ai su qu'elle avait tout emporté. Tout, mon cœur, mon âme, elle n'avait rien laissé derrière elle, si ce n'est moi, à moitié détruit et complètement paumé. J'aurais tout donné pour elle, j'aurais fait n'importe quoi. J'aurais été capable du pire si elle me l'avait demandé, du meilleur aussi. Elle a fait ce que j'étais, elle a fait ce que je suis. Juste moi, Swann. Un véritable connard, trop con pour se rendre compte que sa vie n'était bercée que d'illusions. Parce que ça faisait trop mal de se rendre compte qu'elle m'avait charmé pour mieux me quitter. La garce. Parce que la seule façon de m'endormir le soir était de rejeter la faute sur elle. Car oui, tout était sa faute. Si ça m'aidait à fermer les yeux, alors oui, elle était fautive, elle était coupable. Parce que la vérité faisait trop mal. Et aussi parce que sans elle, je n'étais rien. Rien, c'était quelque chose à laquelle je m'adonnais tout particulièrement, ces derniers temps. Depuis ces deux dernières années, en fait. Qu'est-ce que j'en avais à faire ? Je n'étais plus moi, je n'étais plus personne. Je n'étais même plus en vie. Je trouvais mon réconfort dans la bouteille et l'adrénaline, dans d'autres boucles blondes et d'autres lits. Parfois, je tentais l'impossible. Je voulais savoir que j'étais toujours là, en vie. Je ne cherchais qu'à ressentir, qu'à me prouver que je n'étais pas un monstre. Alors la raison qui m'avait conduit jusqu'à ce toit ce soir, c'était un peu celle-ci. J'avais grimpé tous les étages sans même tenter de réfléchir, sans même tenter de coordonner mes idées. Cet endroit était le seul capable de me ramener des années en arrière. A peine la porte poussée que je me sentais me rappeler, que je sentais mon cœur s'affoler, trop longtemps privé de cette utopie. Elle, Sasha, elle envahissait mon esprit à nouveau. Parce que les étoiles me rappelaient l'étincelle que je trouvais dans ses yeux, parce que le ciel noir me faisait penser à la peur qui hantait ses rêves. Et parce que l'incroyable vue que j'avais de Boston à cet endroit me rappelait simplement l'innocence et la pureté de son esprit vagabond. Elle me manquait atrocement. Elle m'était plus importante que tout. Je savais que sans elle il n'y avait pas de possibilité d'avenir, j'avais arrêté d'y croire. Et parce qu'elle ne reviendrait jamais, je savais que moi aussi, j'étais fini.
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Sasha-Izoenn Macklin
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MessageSujet: Re: SASHA ♥ parce que t'es partie et que tu m'as laissé, et parce que sans toi je ne suis plus rien, j'ai arrêter de croire en nous pour me donner une chance de vivre à nouveau.   SASHA ♥ parce que t'es partie et que tu m'as laissé, et parce que sans toi je ne suis plus rien, j'ai arrêter de croire en nous pour me donner une chance de vivre à nouveau. Icon_minitimeMer 23 Fév - 23:37



SASHA ♥ parce que t'es partie et que tu m'as laissé, et parce que sans toi je ne suis plus rien, j'ai arrêter de croire en nous pour me donner une chance de vivre à nouveau. Tumblr_le4xypWCCw1qa94uuo1_500
❝ i thought i'd lost you, i gave you away. i'm jealous of the moon for how it moves away. ❞

« Putain ! Il traîne où encore, celui-là ? » Je soupirai de façon exagérée et plissai le front en imaginant que cela me permettrait d'y voir plus clair. La pièce baignait dans l'ombre et je n'arrivais à distinguer que les volumes imposants du mobilier de l'appartement. « Aaron ? Allume la lumière, merde. » Mon interlocuteur grogna et mit quelques secondes pour comprendre que je m'adressais à lui. « Quelle heure est-il, Izo ? Viens te recoucher, il fait encore nuit... » Il m'exaspérait. Lui, son fric et ses belles paroles. Une ribambelle de sentiments contradictoires s'était immiscée en moi et je n'étais plus vraiment apte à faire semblant de m'en moquer ce soir. La tempête faisait rage. Du moins officieusement. Parce qu'officiellement, je paraissais juste un peu plus en colère que d'ordinaire. « Aaron, allume cette lumière tout de suite ! » J'attrapai le premier truc qui me tomba sous la main et le balançai violemment sur lui, à l'aveuglette cependant. S'en suivit un long râle de mécontentement. « Tu fais chier, Macklin. Va te faire foutre ! » C'est exactement ce que j'allais faire. Tout ici me donnait la nausée. Tout ici me donnait envie de gerber. A commencer par moi-même. La tristesse s'était une fois de plus invitée chez moi et je l'avais fuie en courant jusque chez mon ami -ou amant, je ne savais plus vraiment. J'avais trouvé refuge dans ses bras tandis qu'il s'était abrité entre mes reins, sans craindre les représailles. Et on avait passé un beau moment, et on s'était aimés quelques instants. Mais ça n'avait rien changé. A mes oreilles résonnaient encore cette mélodie désespérante. A mes oreilles résonnaient encore l'écho de son prénom. Je ne savais pas que ça faisait aussi mal de quitter ceux qui nous aiment, je n'en savais rien. Sinon, je crois bien que je serais restée à tes côtés, peut-être même dans tes couvertures. Tu aurais retrouvé ma chevelure blonde sur ton oreiller chaque lendemain et on se serait tenu la main. Tu vois, j'avais apprivoisé la passion de la musique pour toi. Aujourd'hui, je me rends compte que c'était toi ma musique, Swann. Mon dernier accord, ma dernière note... La lumière éclaira enfin la pièce et j'eus du mal à m'y habituer. Ma vue semblait brouillée et je compris trop tard que la flotte guidait mes pensées. Je pleurais. Le masque était tombé. Et je n'avais rien vu. Parce que je ne voyais qu'à travers toi et que je suis perdue depuis que je ne marche plus dans tes pas, depuis que je ne ris plus à travers tes éclats... Attrapant mon soutien-gorge qui jonchait le sol près du bureau, je l'enfilai avec hâte. Avais-je honte de mon corps nu ? Non. Je voulais juste que les choses aillent vite : j'avais besoin de prendre de l'air, de m'asphyxier les poumons avec la pollution de Boston. J'avais besoin de sentir mon intérieur trembler, besoin de me perdre dans les méandres de la douleur. Besoin de toi... « Tu t'en vas, Izo ? » Je soufflai nerveusement tout en terminant d'enfiler mes pompes. « Je vais me faire foutre, Aaron. Rendors-toi, maintenant. » La porte claqua derrière moi ; je me taisais de nouveau.

J'inspirai longuement, lentement. J'avalais tellement d'air que je sentais mes poumons se gonfler plus que la normale, se gonfler jusqu'à l'explosion. Je m'étais éclipsée sur le toit. J'avais envie d'être seule. Je désirais m'enfermer dans ma bulle, m'enfermer dans ces ébauches de mon passé, dans ces ébauches de joie. Basculant la tête en arrière, je tendis les bras parallèlement au sol et tournai sur moi-même. Une fois pour oublier. Une autre pour me souvenir. Une troisième pour qu'il pense à moi. Et le reste pour que le froid me picore la peau comme ses doigts l'avaient fait tant de fois. Et je t'aimerai même lorsqu'il fera jour. Et je penserai à toi les jours à venir, les années même. Soyons fous, mon amour ! Puisque mon éternité ne sera habitée que de ton absence... Parfois je veux mourir. Je veux partir. On dit que lorsqu'on est sur le point de mourir, on voit sa vie défiler. J'y ai réfléchi tu sais, longtemps... Je suis certaine que moi, ce jour-là, je verrai seulement ton visage. Et quand j'y pense, c'est bien ça, ma vie... Ma tête se mit lentement à me tourner et je dus par conséquent me stopper. L'euphorie me gagnait, l'euphorie me brûlait. J'avais chaud mais je tremblais de froid. J'étais malheureuse mais je souriais. Plus d'air, voilà ce que je demandais ! Liberté, encore, encore, encore ! Mes pas me guidèrent encore un peu plus loin, là où les lumières nocturnes de la ville rayonnaient de plein feu, là où nous, humains, nous sentions toujours trop petits. « Parfois, je me dis que chacune de ces lumières représente une âme... Qui nous surveille, de près ou de loin. Je ne sais pas pour toi, mais moi j'ai beau chercher, je crois qu'aucune n'est là pour moi... » Une silhouette se dessinait devant moi, mains dans les poches. Il s'agissait d'un homme, dos à moi, dos au monde. Il te ressemble un peu, quand j'y pense. Ses épaules sont légèrement voutées, c'est ce que tu avais l'habitude de faire quand tu observais le monde accoudé à ta fenêtre, non ? Il te ressemble. Et si j'avais le courage, je le ferais passer pour toi et je lui murmurerais mes peines... Mais je ne suis que lâche, tu le sais maintenant. J'avançais encore un peu. Attendais-je une réponse de la part de cet inconnu ? Non. J'avais tué le silence parce que je rêvais trop, et parce que quelque part, je n'attendais de lui qu'un murmure dans la nuit, qu'une parole dans le brouillard. Je ne savais pas encore que c'était toi, je ne savais pas mon coeur...
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Swann-Isaiah Malween
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MessageSujet: Re: SASHA ♥ parce que t'es partie et que tu m'as laissé, et parce que sans toi je ne suis plus rien, j'ai arrêter de croire en nous pour me donner une chance de vivre à nouveau.   SASHA ♥ parce que t'es partie et que tu m'as laissé, et parce que sans toi je ne suis plus rien, j'ai arrêter de croire en nous pour me donner une chance de vivre à nouveau. Icon_minitimeVen 25 Fév - 0:48


Davichou, celle-là elle est pour toi ! SASHA ♥ parce que t'es partie et que tu m'as laissé, et parce que sans toi je ne suis plus rien, j'ai arrêter de croire en nous pour me donner une chance de vivre à nouveau. 982663

Je ne savais pas comment on avait fait pour en arriver là. Quoi qu'à bien y réfléchir, je le savais plus que n'importe qui d'autre. Il n'avait fallu que d'une vie passée ensemble, d'un peu trop de disputes ou d'un peu trop de silence. Je le savais parce que même si je l'accusais de tous les problèmes du monde, j'étais l'unique responsable de sa fuite. Je pensais tout connaître d'elle, je pensais qu'on ne se cachait rien. Jamais je ne l'aurais pensé capable d'une telle chose. Mais peut-être qu'avec un peu plus d'attention, si je l'avais moins étouffée et si je l'avais plus écoutée, peut-être, oui peut-être... Mais avec des "si" on refaisait le monde... Chienne de vie. Peut-être que rien n'aurait changé, aujourd'hui. Peut-être que nous n'aurions pas grandi, peut-être que nous nous en serions sortis. Peut-être qu'avec des batailles d'oreiller et des blagues mal racontées on aurait réussi. Mais la réalité nous avait rattrapé et nous avait éloigné. Oh, mon amour, si tu savais comme j'aurais retourné Ciel et Terre pour te retrouver. Si tu savais comme j'ai envie de tout casser maintenant que tu n'es plus là... Si tu savais que sans toi, je ne suis plus rien ? Serais-tu partie, mon amour ? Si tu m'avais demandé de choisir entre ma vie et toi, serais-tu partie en sachant que ma vie c'était toi ? Et qui mieux que moi aurait pu te comprendre ? Qui mieux que moi aurait pu te savoir ? Je n'ai pas peur que tu ne puisses pas t'en sortir sans moi, ma belle. J'ai juste peur de ne pas pouvoir me relever après toi. Parce que c'était toi, mon bébé. C'était toi et moi, pour toujours et à jamais. « Parfois, je me dis que chacune de ces lumières représente une âme... Qui nous surveille, de près ou de loin. Je ne sais pas pour toi, mais moi j'ai beau chercher, je crois qu'aucune n'est là pour moi... » J'étais là, immobile, la tête levée vers le ciel. Le temps semblait s'écouler si vite. Ou trop lentement, au contraire. Pourtant cette voix, ce timbre peu rassuré, je l'aurais reconnu entre tous. Et puis cette phrase, c'était typique de Sasha. Belle, et mélancolique à la fois. Peut-être un peu nostalgique. Mais je ne pris même pas la peine de me retourner. Je savais que ce n'était que moi, qui imaginais. Tellement fou, et tellement pathétique, que j'avais l'impression qu'elle était là, avec moi. Non mais, quel abruti. Et elle, je ne sais pas qui c'était, ni même si elle existait. Mais peu importe qui elle était, elle devait me prendre pour un abruti fini, peut-être un psychopathe. Parce que je riais, simplement. Parce que je me foutais de ce qu'on pouvait en penser. Moi, je devenais fou. Mais fou de toi, je l'étais depuis longtemps... Trop longtemps. A trop t'aimer, j'en payais le prix. A trop te vouloir, je t'imaginais encore avec moi. A trop te manquer, tu me rendais cinglé. Mais peu importe, j'étais prêt à tout endurer. Pourvu que tu me reviennes... Je pouvais encore sentir sa présence près de moi. Je n'étais pas fou à ce point-là, pas vrai ? Par instinct peut-être, je me retournais doucement, cherchant certainement la preuve de ma lucidité. Pourtant, elle était là. C'était bien elle, absolument la même. Cheveux en bataille, fringuée à la va-vite. Et pourtant toujours aussi belle... Je n'avais pas le temps de souffler, que l'incompréhension s'emparait de moi. Elle n'était pas si loin de moi que ça, finalement, plus près que je me l'étais imaginé. Mais c'était trop tard, car déjà, je voyais rouge. « S..Sasha ? Alors c'était toi ? Tout ce temps, c'était toi ? » Et moi, je reculais, je reculais, encore et encore, comme pour lui dire "ne t'approche pas"...
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Sasha-Izoenn Macklin
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Sasha-Izoenn Macklin

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SASHA ♥ parce que t'es partie et que tu m'as laissé, et parce que sans toi je ne suis plus rien, j'ai arrêter de croire en nous pour me donner une chance de vivre à nouveau. Empty
MessageSujet: Re: SASHA ♥ parce que t'es partie et que tu m'as laissé, et parce que sans toi je ne suis plus rien, j'ai arrêter de croire en nous pour me donner une chance de vivre à nouveau.   SASHA ♥ parce que t'es partie et que tu m'as laissé, et parce que sans toi je ne suis plus rien, j'ai arrêter de croire en nous pour me donner une chance de vivre à nouveau. Icon_minitimeVen 25 Fév - 1:02



SASHA ♥ parce que t'es partie et que tu m'as laissé, et parce que sans toi je ne suis plus rien, j'ai arrêter de croire en nous pour me donner une chance de vivre à nouveau. Tumblr_le4xypWCCw1qa94uuo1_500
❝ i was praying that you and me might end up together but it's like wishing for rain as i stand in the desert. ❞

Je ne m'étais pas tue. J'avais regardé les lumières de Boston et le ciel étoilé et j'avais autorisé les vocables à prendre possession du silence qui régnait ici. Avais-je fait une erreur ? Une de plus ? Une de moins ? Peut-être... Certainement. Parce que je n'étais pas celle qui était destinée à vomir des mots comme on vomit un repas qui nous tue l'intérieur. Parce que j'avais choisi de me taire et que me tenir à cette décision me permettait de m'en sortir indemne. Indemne ? Tu vois, je n'ai pas perdu mon cynisme mon amour. J'ai bien trié avant de partir. Je t'ai laissé les mots d'amour et j'ai pris les disputes. Je t'ai offert mon absence tandis que j'ai gardé la douleur du départ. J'ai préféré être coupable, partir avant que tu ne le fasses. Parce que je n'aurais pas supporté de te laisser être le fautif. Moi je t'aimais trop pour ça, je t'aimais trop pour te voir déguerpir un soir d'hiver. Alors je m'en suis allée comme toi tu es resté. J'ai choisi d'être coupable de t'avoir trop aimé. Mais tu sais, le problème avec tout ça, c'est qu'il n'y a pas de rédemption, pas de sursis... Tu vois, c'est un peu comme passer à la guillotine. Sauf que moi, la mort ne vient pas. Elle se joue de moi et je reste à genoux, en larmes, à attendre que la hache s'abatte sur mon cou meurtri par l'absence de tes mains... C'est un peu tout ça être amoureuse de toi. C'est te laisser à une autre en me laissant crever, c'est te donner la vie en me donnant la mort. Si seulement j'avais compris que tu m'aimais assez pour ne pas te lasser, pour ne pas m'oublier... Mes iris se perdirent dans les cieux tandis que dans mon esprit défilait le nombre d'étoiles que j'observais. Je les comptais pour penser à autre chose que la ressemblance du jeune homme qui se trouvait à quelques pas de moi, pour penser à autre chose que mon envie de lui prendre la main et de lui proposer de jouer le jeu. Quel jeu, m'aurais-tu murmuré, le sourire aux lèvres ? Le notre, mon cœur. Mais tu étais le seul à connaître les règles du jeu. Lui ne saurait pas m'attraper et me faire tourner dans les airs comme tu le faisais quand je t'ennuyais un peu trop. Il ne saurait même pas quelles sont mes céréales préférées au déjeuner, la musique qu'il me faut pour m'endormir... la date de notre anniversaire. Il ne saurait rien. Et c'est bien triste parce que je n'en peux plus de me souvenir seule, je n'en peux plus de dormir avec le vide que tu as laissé, de pleurer sur cet oreiller qui n'a pas ton odeur...

« S..Sasha ? Alors c'était toi ? Tout ce temps, c'était toi ? » Je ne l'avais pas vu se retourner. Non, je m'étais mise à rêver car c'est ce que je faisais à longueur de journée, à longueur de nuit. Je rêvais et somnolais pour oublier que ma vie ne tenait plus à rien, que tout se cassait la gueule et que je ne me rattachais plus qu'à des morceaux de passé. Un bout du bateau dans les eaux gelées... Je n'osais plus bouger, encore moins respirer. Seules mes pupilles réagissaient. Elles brûlaient, elles se liquéfiaient mais je ne sentais que le feu. Sauvage. Il se répandait vite, bien trop vite pour un corps frêle comme le mien. Bientôt, il ne resterait de moi qu'un tas de cendres qui disparaîtrait face au vent impérieux. Je ne le regardai pas ; j'en étais incapable. Mais je savais. Je savais et j'avais toujours su que cet instant arriverait. N'étais-je de toute façon pas venue à Boston pour cela ? Si. Ou bien peut-être pas. Je m'étais habituée à tout ça, à ce creux au fond du ventre, ces pages déchirées dans ma mémoire. Je m'étais habituée au noir autant que je m'étais habituée aux réveils en solitaire. On s'habitue à tout Swann... C'est comme ça. Je me sais à moitié morte, peut-être es-tu encore à moitié vivant ? Mais on s'habitue à tout. Et le pire dans tout ça, c'est qu'on devient vite dépendant de son malheur, dépendant de ce cœur qui ne bat plus et de ces inspirations qui nous flinguent... « Putain... » Je ne dis rien de plus. Je n'étais pas prête à le voir débarquer, pas prête à me jeter dans des confidences qui ne regardaient que nous. Tout Boston nous observait, tout Boston nous entendait. Ma paume s'abattit rageusement sur ma joue endolorie et je frottai sauvagement ma peau afin de faire partir ces larmes qui traînaient le long de mon visage. Je ne veux pas pleurer, je ne veux même pas t'aider Swann. Bien sûr que c'est moi, qui d'autre ? Tu pensais vraiment que j'allais tenir si longtemps loin de toi, que le manque ne me pousserait pas un jour à prendre un billet pour te retrouver ? Alors tu te trompais. Évidemment que c'est moi. Tu as rencontré beaucoup de filles qui mangent quand leur ventre va exploser ? Qui pensent quand elles veulent dormir ? Et qui pleurent quand c'est à l'autre de le faire ? C'est moi, Swann. En entière. Tu as vu ce que je suis devenue ? Un amas de poussières. C'est un peu de ta faute aussi. Pourquoi ne m'as-tu pas cherché ? Tu aurais pu. Tu aurais dû. Alors oui c'est moi, en train de tanguer au milieu des vagues. Je crève d'envie de te dire que tu m'as manqué mais si j'ouvre la bouche, je vais seulement arriver à te dire que tu n'es qu'un connard et que tu aurais pu me chercher. Je suis un oxymore, un putain d'oxymore. Je suis contradictoire et là, tout de suite, je ne suis que perdue. Parfois, j'aurais aimé ne jamais t'avoir rencontré. Ça nous aurait évité bien des douleurs... Mes yeux tombèrent enfin sur lui. Combien de minutes s'étaient écoulées depuis ses murmures ? Je le regardai reculer et je restais pétrifiée. Parce que je n'avais pas prévu de le retrouver de cette manière. Parce que je n'avais pas prévu de devoir vider mon chagrin ce soir-là, sur ce toit, la chair de poule aux bras, le cœur au bord du suicide... Je ne maîtrisais tout à coup plus rien. Mon corps avança, mon corps avança et la distance qu'il y avait entre nous disparut. Ce fut son parfum qui ordonna à ma main de se poser sur son bras, ce fut son parfum qui me força à fermer les yeux et à pleurer silencieusement. Ce fut son parfum qui me gifla la gueule et le fait de toucher son bras qui me ramena des années en arrières. « Tu attends quoi, Swann ? Tu attends quoi ? Dis-moi. » Dis-moi que tu m'aimes encore et que tu ne m'en veux pas... Ou alors pousse-moi dans le vide. Ma vie sans toi n'a plus aucun sens. Ma vie ce soir ne dépend que de toi. Je ne veux plus survivre. Je veux me réveiller, vivre de nouveau. Alors dis-moi... Je me repris. « Ou alors ne dis rien, c'est à moi de parler. Mais je n'aime pas ça. J'aurais dû naître muette. Je n'aurais pas été obligée de devoir chercher les mots justes. Je ne sais pas faire. Tu n'as pas oublié, hein ? Tu n'as pas oublié que je ne suis pas bonne pour tout ça. Je ne sais pas ce que je fous sur ce toit, ça ne rime à rien. J'avais prévu des retrouvailles différentes, tu sais ? Moins de superflu. J'avais prévu de t'aimer différemment... » Silence. «Mais je sors de chez ce gars dont j'ai oublié le prénom depuis que tu es en face de moi. Je sors de chez lui, j'ai oublié ma veste là-bas. J'avais prévu de t'aimer différemment. Mais je ne sais plus faire. J'ai trop peur maintenant... » J'attrapai sa main sans lui demander la permission, la posais sur mon cœur et un frisson parcourut mon échine. « Il n'a jamais battu aussi vite... Tout ça ne rime à rien. » Tout ça ne rimait à rien. Tout aurait dû être différent. Elle aurait été sonné à sa porte avec leur paquet de bonbons préférés. Elle lui aurait jeté les plus belles excuses du monde et ils auraient fait l'amour le long des murs. Que fais-tu sur ce toit ? Ne pouvais-tu pas attendre demain pour me montrer que tu existes encore ? Je ne sais pas quoi te dire. J'ai besoin de réfléchir. Mais je n'ai pas le temps. On a pas le temps pour tout ça. On doit s'aimer ce soir... Demain ce sera trop tard...
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Swann-Isaiah Malween
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MessageSujet: Re: SASHA ♥ parce que t'es partie et que tu m'as laissé, et parce que sans toi je ne suis plus rien, j'ai arrêter de croire en nous pour me donner une chance de vivre à nouveau.   SASHA ♥ parce que t'es partie et que tu m'as laissé, et parce que sans toi je ne suis plus rien, j'ai arrêter de croire en nous pour me donner une chance de vivre à nouveau. Icon_minitimeVen 25 Fév - 20:58


j'ai pas pu résister SASHA ♥ parce que t'es partie et que tu m'as laissé, et parce que sans toi je ne suis plus rien, j'ai arrêter de croire en nous pour me donner une chance de vivre à nouveau. 600945

Alors c'était bien elle. Ce n'était ni quelqu'un qui lui ressemblait, encore moins le produit de mon imagination. Elle, Sasha. Les mêmes yeux tristes et les mêmes boucles blondes. Elle n'avait pas changé... Et la voir, comme ça devant moi, comme si de rien n'était, comme si elle n'avait pas fui pendant deux longues années, ça faisait atrocement mal. Tout autant que de la savoir loin de moi, peut-être même plus. Mais déjà, je ne pensais plus à rien. Tout dans mon esprit s'embrouillait, tout se mélangeait. Je perdais le contrôle, je lâchais prise. Le monde perdait tout à coup de son sens. La lune était soleil, les étoiles était nuages. La Terre tournait à vue d'œil ou alors c'était moi qui avais le tournis, Boston tout entier aurait pu s'écrouler que mes yeux n'étaient spectateurs que de sa beauté uniquement. Pourquoi t'as fait ça, putain ? Tu m'as laissé, tu m'as détruit. Jamais je n'aurais pensé que tu aurais pu me rendre comme ça. Tu m'as changé putain. Le seul point positif que je voyais à tout ça, c'était que grâce à toi je savais dans quel piège je ne retomberai pas. Je déteste ce que tu as fait de moi. Oui, tu m'as changé, tu ne m'as pas demandé mon avis... Et moi je me suis laissé faire comme un con. Comme un con, je t'ai suivi les yeux fermés. Tu m'as aveuglé et je ne voyais que toi, t'es partie en me laissant seul contre tous. Mais moi, je t'aurais suivi jusqu'en enfer s'il le fallait. Je t'aurais suivi... Pourquoi es-tu partie ? Pourquoi ne m'as-tu pas dit au-revoir ? Aurais-tu eu peur que je ne comprenne pas ? Tu as raison mon amour, je ne comprends pas... Il ne t'aurait fallu que quelques mots et un semblant de courage, pourtant. Il ne m'aurait fallu que d'un peu de temps et rien n'aurait changé. Pourtant tu ne l'as pas fait. A la place, tu as préféré fuir, c'est ce que tu as toujours fait. Et même si je t'aime à en crever, je te déteste d'être aussi lâche. Je te déteste de m'avoir laissé, je te déteste de m'avoir fait t'aimer. Parce que si tu savais... Oui, si tu savais mon amour comme j'agis, comme je suis devenu, tu ne me regarderais certainement pas comme tu le fais maintenant... Tu me haïrais toi aussi.

« Tu attends quoi, Swann ? Tu attends quoi ? Dis-moi. » J'aurais pu lui répondre, j'aurais pu tout lui dire. Lui raconter les moindres de mes soucis, lui dire ce que j'attendais d'elle. J'aurais pu, oui. Mais c'était juste plus fort que moi. Alors qu'à l'intérieur, elle me faisait fondre, je n'en montrais rien. Je restais impassible, froid comme un glaçon. Le meilleur de mes visages... Mais même si j'aurais voulu tout abandonner, tout oublier, qu'on recommence à zéro, je bouillonnais. Parce qu'elle était là. Depuis je ne sais combien de temps, dans la même ville que moi depuis tout ce temps et que je ne la croisais que seulement maintenant. Je ne m'étais pas préparé à la revoir, je la pensais partie à jamais... « Pas maintenant, Sasha. Juste... Pas maintenant. » Je m'écartais, à la limite de l'indifférence, juste pour ne pas m'énerver. Je ne voulais pas de ça, non je ne voulais pas y faire face. Je m'éloignais, je voulais juste m'enfuir le plus loin possible, laisser mes souvenirs, ma rancœur et mes défauts ici, avec Sasha. Qu'elle prenne tout, je ne voulais de rien. Qu'elle prenne mon coeur si l'envie lui prenait, je ne lui en tiendrais pas rigueur... Mais alors que je m'apprêtais à passer la porte de la sortie de secours, parce qu'évidemment l'endroit n'était pas censé être fréquenté, elle se lançait dans un discours, elle me crachait tout à la figure. « Mais je sors de chez ce gars dont j'ai oublié le prénom depuis que tu es en face de moi. Je sors de chez lui, j'ai oublié ma veste là-bas. J'avais prévu de t'aimer différemment. Mais je ne sais plus faire. J'ai trop peur maintenant... » Et chacun de ses gestes, chacune de ses paroles m'enfonçait un peu plus dans le puits sans fin de mon existence. Elle n'avait plus qu'à recouvrir ma tombe parce que j'étais déjà mort. J'aurais voulu la laisser seule avec l'écho de ses mots, la voir trembler sous la tristesse qu'elle m'inspirait désormais. Pourtant je claquais la porte que je tenais jusqu'alors entre mes mains, bien décidé à régler mes comptes si c'était ce qu'elle voulait alors. « Tu peux pas arriver comme ça et t'attendre à ce que je te saute au cou, Sasha ! Merde, t'es vraiment naïve. Tu te rends compte de ce que t'as fait ? Tu te rends compte de la façon dont t'es partie ? Tu m'as laissé, sans aucune explication. Sauf si tu comptes cette pauvre note comme une explication » D'une main tremblante je sortis le petit mot de ma poche arrière, le mettant en évidence pour reconnaître aisément son écriture. Dire que pendant tout ce temps je l'avais gardé, me rappelant chaque jour ma triste connerie. « Et là, après deux ans, tu te pointes la bouche en cœur en disant que toi t'as refait ta vie et tu t'attends à ce que tout redevienne comme avant ? Deux ans, Sasha, c'est vraiment très long. Et ne viens pas me dire que tu espères encore quelque chose de moi alors que t'as passé les deux dernières années à te faire sauter par un autre. Alors à ta place je ne compterai pas trop dessus. » Je me détestais d'être cruel avec elle et jamais je n'avais eu l'intention d'être aussi dur avec elle. Pourtant elle m'avait poussé encore une fois à vider mon sac, et moi j'étais bêtement tombé les deux pieds dedans, encore une fois. Mais cette fois, ce n'était peut-être pas plus mal de mettre les choses au clair une bonne fois pour toute, d'enfin me débarrasser de tout ces fantômes qui me hantaient. Je sais que ça l'affecte, qu'elle n'en peut déjà plus. Pourtant elle ne semble pas perdre espoir, s'avance si près de moi que je n'ai plus de quoi reculer. Elle m'impose ce contact entre nous, pose ma main sur son cœur. C'est vrai qu'il bat vite, mais moi, je suis secoué, comme électrifié, je ne parviens plus à bouger. Je me perds un instant dans la profondeur de ses yeux et je semble tout oublier. Je tente malgré moi de trouver ce qui la fera taire, ce qui lui fera si mal qu'elle ne s'en relèvera pas. « C'est trop tard, Sasha... Il fallait y penser avant de t'enfuir comme une voleuse. » Alors, enfin, je cesse tout contact entre nous. Si seulement elle savait, que je n'en pensais pas un mot...
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MessageSujet: Re: SASHA ♥ parce que t'es partie et que tu m'as laissé, et parce que sans toi je ne suis plus rien, j'ai arrêter de croire en nous pour me donner une chance de vivre à nouveau.   SASHA ♥ parce que t'es partie et que tu m'as laissé, et parce que sans toi je ne suis plus rien, j'ai arrêter de croire en nous pour me donner une chance de vivre à nouveau. Icon_minitimeVen 25 Fév - 21:10



SASHA ♥ parce que t'es partie et que tu m'as laissé, et parce que sans toi je ne suis plus rien, j'ai arrêter de croire en nous pour me donner une chance de vivre à nouveau. Tumblr_le4xypWCCw1qa94uuo1_500
❝ moi aussi je suis cap de te faire du mal, cap de te forcer à te taire. ❞



« Pas maintenant, Sasha. Juste... Pas maintenant. » Quand, alors ? N'avait-on pas assez perdu de temps ? Toute la ville était illuminée. Boston brillait de milles feux tandis que moi j'étais éteinte, perdue, peut-être même anéantie. Je n'avais pas prévu de le retrouver ce soir-là, je n'avais pas prévu de le retrouver le lendemain. Que foutais-je alors là ? Rien. J'errais. Je m'assurais qu'il n'était pas encore mort, qu'il se levait chaque matin et se couchait le soir. J'attendais qu'il ait quitté son appartement pour passer devant, la nostalgie au bord des mains. Je m'entraînais à frapper à sa porte chaque fois que je le savais vide. Je m'entraînais à déballer des excuses sur son paillasson aussi souvent qu'il me le permettait, aussi souvent qu'il quittait son appartement la nuit pour ne revenir qu'au petit main, les cheveux en bataille d'avoir trop fait jouir une autre que moi. Que faisait-il de son côté ? Il s'entraînait à se passer de moi. Je savais. Oui. Je devinais aisément ce que voulait dire son vulgaire "pas maintenant". Quand, alors ? Hein ? Je dois attendre combien de temps ? Et pourquoi, d'abord ? Il y a une règle qui énonce qu'on doit attendre l'accord de l'autre pour s'excuser ? Je me fous de tout ça, Swann. J'me fous du superflu. Et ne viens pas me dire de patienter quand je sais que tu ne dors dans ton lit que deux fois par semaine. Ne viens pas m'ordonner de crever avec le temps qui s'égrène quand je sais que tu en caresses d'autres que moi, quand je sais que tu en aimes d'autres que moi. Et bien sûr que je suis fautive, bien sûre que j'aurais aussi pu ne jamais partir. Mais qu'est-ce que ça aurait changé, au fond ? Rien. On se serait aimés quelques jours de plus, quelques nuits aussi. Et tu te serais échoué entre les reins d'une autre. C'est comme ça que ça se passe, c'est comme ça. C'est la vie qui veut ça. Alors ne viens pas me dire d'attendre, ne viens pas me murmurer "pas maintenant" parce que pas maintenant ça veut dire jamais. Il s'éloigna. Il ne se retourna pas et mes pleurs silencieuses ne le retinrent pas. Il avait choisi l'issue de secours, il avait choisi de s'accrocher à cette porte à défaut de s'accrocher à mes phalanges. Et ça ne me faisait rien. Pas de peine. Encore moins de soulagement. J'étais simplement vide. Comme une fleur à qui on aurait piétiné la gueule. Comme un arbre à qui on aurait arraché l'écorce. Comme une baraque saccagée par un vol, une mer tétanisée par les rouleaux des vagues, un homme vidé d'amour par cette femme qui est partie sans un bruit... Vide. Il pouvait partir ou rester, sauter de l'immeuble ou bien me pousser trente mètres plus bas. J'étais pétrifiée parce que je n'avais pas imaginé qu'on se croiserait sur ce toit, enroulés dans le froid de la nuit, bouffés par les remords. Claque cette porte, allez, vas-t-en tant qu'il en est encore temps. Mais ne pense pas que je camperai devant ta porte jusqu'à ce que tu veuilles m'écouter. Pas maintenant, tu dis ? Très bien. Mais pas demain, encore moins après-demain. Laissons nous le droit de nous oublier.

« Tu peux pas arriver comme ça et t'attendre à ce que je te saute au cou, Sasha ! Merde, t'es vraiment naïve. Tu te rends compte de ce que t'as fait ? Tu te rends compte de la façon dont t'es partie ? Tu m'as laissé, sans aucune explication. Sauf si tu comptes cette pauvre note comme une explication. » Il fallait qu'il se la ferme, il fallait qu'il se la boucle maintenant, qu'il s'étouffe avec ses mots avant que je ne l'étouffe avec mes mains. Je voulais qu'il se taise mais il en avait décidé autrement. « Et là, après deux ans, tu te pointes la bouche en cœur en disant que toi t'as refait ta vie et tu t'attends à ce que tout redevienne comme avant ? Deux ans, Sasha, c'est vraiment très long. Et ne viens pas me dire que tu espères encore quelque chose de moi alors que t'as passé les deux dernières années à te faire sauter par un autre. Alors à ta place je ne compterai pas trop dessus. » Plus de tristesse. Plus de culpabilité. Plus d'amour. Plus de regrets. Juste une colère plus grande que tout ce qui m'avait habitée jusque là. Je le haïssais. Lui et ses paroles lancées au gré du vent. Lui et son regard meurtrier qui me salissait. Arrête de poser tes yeux sur moi, dégage. Prends-la cette porte, casse-toi. Parce que si tu ne le fais pas, tu vas m'entendre te haïr comme je n'ai jamais détesté quelqu'un. Tu risques d'entendre la vérité et tout ça va te tailler l'esprit. C'est ce que tu veux, dis moi ? C'est ce que tu attends de moi ? Que je te traite de connard ? Que je te dise que cette blonde qui finit dans tes draps n'est là que pour combler mon absence ? Il avait des choses à me reprocher, des insultes à me balancer. Mais tout ce qu'il disait n'était pas vrai. Certains de ses reproches sonnaient faux parce qu'ils ne me concernaient pas. Je n'étais coupable que de l'avoir laissé ce soir d'hiver où il avait eu besoin de moi. Je n'étais coupable que de ça. Le reste ? Il en était tout aussi fautif, il en était tout aussi responsable. Je dégageai sa main que j'avais déposée un instant plus tôt sur mon cœur et reculai assez loin pour ne plus sentir son souffle sur mon visage. « T'es fier de toi, Swann ? » Je ne sus pas d'où venait le courage qui faisait de moi sa prisonnière, je ne sus pas d'où il sortait mais ce fut bien lui qui réussit à me faire relever les yeux vers lui. Mon regard s'enfonça en effet dans le sien, noyé par la rage qui me transformait lentement en monstre. Je savais être méchante. Je savais jouer aux mêmes jeux que lui. Les drôles comme les moins drôles. Tu as lancé les dés mon amour... On verra bien qui se taira le premier. Que le meilleur gagne... « Tu aurais préféré une lettre, mon Amour ? Tu aurais préféré des centaines de lignes niaises pour dire la même chose ? Dix mots suffisaient. Dix mots suffisent toujours. » Un pas en avant. Sa tête de plus ne m'effrayait pas. J'étais animée par une douleur atroce. J'étais en train de suer parce qu'il avait crié sans réfléchir, parlé sans penser aux conséquences de ses mots sur celle qu'il avait un jour aimée. « Tu me fais rire. Toi et tes idéaux. Toujours les mêmes rengaines. Qu'est-ce qui se passe, Sasha ? Pourquoi tu ne parles plus ? Pourquoi tu ne manges plus ? Aide-moi à faire le lit. Viens on va faire un tour. Ça te dit un ciné ? Arrête de faire la tête. Tu as bossé les maths ? Demain soir devant notre arbre. Je vais tuer ce mec s'il te regarde encore une fois... On s'aimera pour l'éternité. » Visage en feu, visage en larmes. « T'étais tellement égoïste, tellement à côté de la plaque que tu n'as pas vu que je ne bouffais plus parce que mon ventre s'arrondissait tout seul, que je ne te regardais plus parce que tu ne me voyais plus non plus. J'passais ma vie dans tes bras mais je me sentais encore plus seule que notre voisine, celle qui passait sa vie assise sur son palier en attendant que quelque chose de nouveau lui arrive. J'me suis barrée parce que tu fuyais l'évidence et parce que je t'aimais trop pour te forcer à poser ton oreille sur mon ventre gonflé ! Ce que tu y aurais vu ? Cette vie qui poussait entre mes entrailles, le fruit de notre connerie. » Un peu moins d'une minute. C'est le temps qu'il m'avait fallu pour révéler ce secret que j'avais caché au reste du monde pendant plus de deux ans. Un peu moins d'une minute. C'est le temps qu'il avait fallu pour voir son visage se décomposer. Je fourrai mes doigts dans ma tignasse blonde et tentai de fermer ces tiroirs bourrés de souvenirs qui grinçaient en moi. De quelle manière aurait-il fallu que je le laisse ? Des centaines de mots auraient-ils changé quelque chose ? Et des adieux décents lui auraient-ils permis de passer à autre chose. Il avait réussi à le faire. Et ce, avec dix mots seulement. « Et bien sûr que c'est trop tard. Tu penses que j'étais venue sur ce toit pour me foutre à genoux devant toi ? Ça va, Swann. Je la connais ta vie depuis que j'suis partie. Il y a ces blondes qui passent dans ton lit. Et il y a cette blonde qui te fait sourire à longueur de journée. Viens pas me faire la morale. T'es très bien sans moi. » Moi aussi je suis cap de te faire du mal, cap de te forcer à te taire.
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MessageSujet: Re: SASHA ♥ parce que t'es partie et que tu m'as laissé, et parce que sans toi je ne suis plus rien, j'ai arrêter de croire en nous pour me donner une chance de vivre à nouveau.   SASHA ♥ parce que t'es partie et que tu m'as laissé, et parce que sans toi je ne suis plus rien, j'ai arrêter de croire en nous pour me donner une chance de vivre à nouveau. Icon_minitimeVen 25 Fév - 23:54


On était vraiment trop cons. On était là, à se cracher des horeurs à la figure, à se jeter des insultes alors qu'on s'étaient enfin retrouvés. Qu'aurais-je donné pour que ce moment arrive enfin ? Qu'aurais-je fait pour retrouver espoir ? « Tu aurais préféré une lettre, mon Amour ? Tu aurais préféré des centaines de lignes niaises pour dire la même chose ? Dix mots suffisaient. Dix mots suffisent toujours. » Touché. Je ne pouvais pas remarquer combien elle était belle, frissonnante, les cheveux dans le vent. La colère m'aveuglait, plus rien ne comptait. « J'aurais préféré que tu restes, Sasha ! J'aurais préféré que tu m'expliques, que tu me fasses comprendre. Pourquoi t'es partie ? » C'était comme parler à un sourd. J'avais la nette impression qu'elle n'entendait pas un mot de ce que je disais. Elle n'écoutait pas ou ne le voulait pas. J'étais éreinté de la tournure que prenaient les choses, même si je savais qu'il fallait en passer par là, qu'il fallait qu'on mette tout à plat une bonne fois pour toute. « T'étais tellement égoïste, tellement à côté de la plaque que tu n'as pas vu que je ne bouffais plus parce que mon ventre s'arrondissait tout seul, que je ne te regardais plus parce que tu ne me voyais plus non plus. J'passais ma vie dans tes bras mais je me sentais encore plus seule que notre voisine, celle qui passait sa vie assise sur son palier en attendant que quelque chose de nouveau lui arrive. J'me suis barrée parce que tu fuyais l'évidence et parce que je t'aimais trop pour te forcer à poser ton oreille sur mon ventre gonflé ! Ce que tu y aurais vu ? Cette vie qui poussait entre mes entrailles, le fruit de notre connerie. » Coulé. Au jeu de "fais-moi mal, on verra qui est le plus fort", elle remportait la partie aisément. Et moi j'étais comme un con, je ne comprenais plus rien. J'étais immobile, fatigué et vidé. J'étais fou et prêt à exploser. Mais peu importe, qu'elle m'avait caché le plus gros secret de sa vie, de la mienne aussi, et ça, je ne pouvais pas le laisser passer. Pendant neuf mois, elle avait porté mon enfant. « T.. T'étais enceinte ? Pourquoi tu ne m'as rien dit ? Pourquoi t'as préféré t'en aller ? Tu sais que j'aurais été là. On aurait trouvé une solution... Si t'es partie parce que tu ne me pensais pas capable d'assumer c'est qu'on ne se connaît pas si bien qu'on le crois. » Je n'avais plus la force de me battre, à présent. Peu importe qu'elle gagne, peu importe qu'elle parte. Je me fichais de tout, aujourd'hui plus que jamais. Je n'avais plus envie de rien. Même si je ne criais plus, j'avais besoin de lui dire. Pour qu'elle m'en veuille, pour qu'elle me déteste. Pour qu'elle ne s'approche plus de moi. « T'es vraiment incroyable, Sasha. Tu te barres en portant mon gosse et tu trouves encore le moyen de rejeter la faute sur moi ! T'avais pas le droit de me cacher ça pendant deux ans. » Un temps. « Tu l'as gardé, pas vrai ? » Espoir. Peut-être qu'après tout, le meilleur restait à venir. Peut-être qu'elle était là, qu'on tenait enfin notre chance de repartir du début. Quelle belle utopie. J'étais le dernier des crétins. « Et bien sûr que c'est trop tard. Tu penses que j'étais venue sur ce toit pour me foutre à genoux devant toi ? Ça va, Swann. Je la connais ta vie depuis que j'suis partie. Il y a ces blondes qui passent dans ton lit. Et il y a cette blonde qui te fait sourire à longueur de journée. Viens pas me faire la morale. T'es très bien sans moi. » « Putain Sasha, tu comprends pas ? Tu comprends pas que je t'aime ? Que j'ai passé toute ma vie à t'aimer, et que ça ne cessera probablement jamais ? Tu comprends pas que je me hais d'être aussi con ? Que je te hais d'être partie ? Alors oui, j'ai refais ma vie. J'ai continué. Je ne dis pas que je m'en suis sorti, mais tu m'as bien fait comprendre que tu ne comptais pas revenir. Alors que voulais-tu que je fasse, Sasha ? Tu aurais préféré que je pleure ton départ indéfiniment et que j'attende ton retour le reste de ma vie ? » Je parlais, débitais toutes ces phrases - non sans une certaine ironie - qui n'avaient même plus de sens pour moi. Je n'étais même plus conscient de ce que je disais, pourvu que ça sorte. Silence gênant. Enfin, je me décidais à le briser, je n'avais même pas idée combien de temps il avait pu s'écouler depuis que je m'étais arrêté de parler. Juste l'écho de nos respirations saccadées, l'espoir silencieux que tout s'arrange finalement et une multitude de regards fuyants.
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MessageSujet: Re: SASHA ♥ parce que t'es partie et que tu m'as laissé, et parce que sans toi je ne suis plus rien, j'ai arrêter de croire en nous pour me donner une chance de vivre à nouveau.   SASHA ♥ parce que t'es partie et que tu m'as laissé, et parce que sans toi je ne suis plus rien, j'ai arrêter de croire en nous pour me donner une chance de vivre à nouveau. Icon_minitimeSam 26 Fév - 0:11



SASHA ♥ parce que t'es partie et que tu m'as laissé, et parce que sans toi je ne suis plus rien, j'ai arrêter de croire en nous pour me donner une chance de vivre à nouveau. Tumblr_le4xypWCCw1qa94uuo1_500
❝ all i can say is i am not afraid of the world that i have tried to push away. i fight everyday but i am to blame ; i am not innocent. ❞

« T.. T'étais enceinte ? Pourquoi tu ne m'as rien dit ? Pourquoi t'as préféré t'en aller ? Tu sais que j'aurais été là. On aurait trouvé une solution... Si t'es partie parce que tu ne me pensais pas capable d'assumer c'est qu'on ne se connaît pas si bien qu'on le crois. » Il avait le beau rôle, dans l'histoire. Il avait le beau rôle. Bien sûr que j'étais enceinte. Bien sûr qu'on avait fait l'erreur de notre vie. Qu'aurais-je pu lui répondre ? Rien. Parce qu'il aurait suffi d'un peu d'attention pour se rendre compte que quelque chose clochait à l'époque. J'avais tourné le dos au reste du monde à la façon d'un tournesol, j'avais cessé d'écouter ses murmures dans la nuit alors qu'ils soignaient mes plaies. Je m'étais mise à me taire deux fois plus, à oublier ma langue maternelle comme on oublie ses premières années de vie. Je n'étais qu'un paradoxe à moi seule, qu'on oxymore. C'était pour cela qu'au lieu de me mettre à pleurer davantage, je me mis à rire. Jaune, peut-être un peu trop. Je rageais, je rageais tellement que j'hésitais à me jeter sur lui pour vider ma haine sur ses épaules merveilleusement bien développées. Me détestait-il plus qu'il ne m'avais aimée ? Certainement. C'est ce que je lisais à travers ses yeux. L'ombre n'y faisait rien, je ne le connaissais que trop bien. Lui et ses principes. Lui et ses souhaits. Lui et ses peurs. Il avait beau dire le contraire, je ne le croyais pas. Parce que c'était bien la seule chose dont j'étais certaine. Nous ? On ne se connaissait pas assez ? Foutaises. Putains de foutaises. Je te sais mieux que je ne me sais moi-même. Tu es ma seule croyance Swann, mon unique religion. Alors remballe tes conneries et dégage. Fuis comme je l'ai fait il y a deux ans, fuis. Et ne fais pas la même erreur que moi, non, ne reviens jamais. « Assumer ? Qu'est-ce que tu voulais assumer, toi ? Hein ? Ce gosse dont je ne voulais pas entendre parler ? J'avais des rêves, putain. Des rêves. Tu me voyais déambuler dans les couloirs de l'université avec un ventre énorme ? Tu me voyais me faire insulter à longueur de journée et me laisser faire simplement parce que j'ai choisi d'être silencieuse ? On me trouve bête quand je me tais, égoïste quand j'ouvre la bouche, rêveuse quand je crois encore un peu en ce monde et fataliste quand je refuse d'y croire. Jamais satisfaits de ce que je suis, jamais comblés par mes actions. J'aurais fait comment avec ces trois kilos de misère en plus, hein ? » Je m'arrêtais là par peur de le tuer mais dans mon cerveau bouillonnait cette vérité trop longtemps enfouie dans mes entrailles niquées. Alors ferme-là. Parce que t'étais à la bonne place. Tu aurais pu sourire qu'on n'aurait rien remarqué, tu aurais pu prendre un gosse dans tes bras qu'ils auraient trouvé ça mignon. Et moi ? J'aurais été la traînée, la salope qui avait gâché sa vie pour une nuit de plaisirs avec son amourette de jeunesse. Tu sais bien qu'on était les seuls à y croire assez fort. Ils avaient peut-être tous raison, au fond. Regarde-nous aujourd'hui, ils restent quoi des amoureux transis qui emmerdaient le reste du monde ? Les disputes.

« Tu l'as gardé, pas vrai ? » Touchée. Coulée. Incendiée. Broyée jusqu'à l'os. Ma gorge se serra et mes cordes vocales se tendirent, prêtes à rompre au prochain coup de pression. Je n'étais pas foutue de lui répondre. Je n'étais pas foutue de le blesser un peu plus parce que ce sujet-là me touchait beaucoup trop. J'avais perdu cette vie sans le faire exprès. J'avais voué une haine sans limites à ce bébé et c'était seulement une fois aux cieux que je m'étais mise à l'aimer plus que de raison. Ignorer sa question. C'est ce que je faisais de mieux : ignorer et laisser le silence répondre à ma place, laisser le silence raconter ces choses que je ne supportais pas du haut de mes vingt-trois ans. « Putain Sasha, tu comprends pas ? Tu comprends pas que je t'aime ? Que j'ai passé toute ma vie à t'aimer, et que ça ne cessera probablement jamais ? Tu comprends pas que je me hais d'être aussi con ? Que je te hais d'être partie ? Alors oui, j'ai refais ma vie. J'ai continué. Je ne dis pas que je m'en suis sorti, mais tu m'as bien fait comprendre que tu ne comptais pas revenir. Alors que voulais-tu que je fasse, Sasha ? Tu aurais préféré que je pleure ton départ indéfiniment et que j'attende ton retour le reste de ma vie ? » Je parlais à un mur. Il avait cessé de prendre le temps de me comprendre à la minute où j'avais quitté l'Australie, paumée et renversée. Je ne t'en veux pas d'être passé à autre chose, putain. Je ne t'en veux même pas de m'avoir remplacée. Je t'en veux juste de ne pas m'avoir couru après, de ne pas avoir deviné avant qu'il ne soit trop tard. C'était tatoué sur ma peau, ça se reflétait dans mes yeux. Tu penses franchement que j'aurais laissé filer ma seule échappatoire simplement parce qu'on s'était disputés la veille ? J'me foutais de tout ça. Des pleurs, des insultes et des va te faire foutre. Je me foutais de tout. Je ne pensais plus à rien si ce n'était toi et ce bambin qui s'immisçait dans nos vies. On reculait. On se mettait à se haïr plus qu'on avait appris à s'aimer, à se bouffer plus qu'on s'était épargnés deux années plus tôt. Et je continuais. Je relançais sa colère et je la nourrissais parce que tout ce que je voyais, moi, c'est qu'il était encore là. Et qu'il resterait près de moi tant qu'il aurait de quoi me faire tomber. « Couche avec toutes celles que tu veux, je n'en ai plus rien à faire. Tu aurais préféré qu'on se quitte comme tous les autres ? Tu m'aurais insultée et je me serais mise à pleurer. Je t'aurais dit de dégager et tu aurais déchiré toutes les photos qu'il restait de nous... On se serait quittés sur des mots violents et on en aurait tous les deux fini aujourd'hui. C'est ce que tu voulais ? Parce qu'on peut le faire là, si tu veux. Ton appart' n'est pas si loin, mon Amour » On n'avait jamais été aussi proches depuis deux ans. Il ne s'était jamais trouvé aussi près de moi qu'à cet instant. Et pourtant, on semblait être à des milliers de kilomètres rien de l'autre. Comme si le temps nous avait séparés, comme si le destin nous avait joué un mauvais tour. « Swann... » Il est mort... Tu sais, l'enfant ? Bah il est mort. Il a éclaté comme une bulle et pouf, je me suis retrouvée seule. Il est parti, l'espoir... C'était trop dur. Trop dur de le voir souffrir. Trop dur de l'inciter à partir. Encore plus de le forcer à rester.
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MessageSujet: Re: SASHA ♥ parce que t'es partie et que tu m'as laissé, et parce que sans toi je ne suis plus rien, j'ai arrêter de croire en nous pour me donner une chance de vivre à nouveau.   SASHA ♥ parce que t'es partie et que tu m'as laissé, et parce que sans toi je ne suis plus rien, j'ai arrêter de croire en nous pour me donner une chance de vivre à nouveau. Icon_minitimeDim 27 Fév - 23:50


« Couche avec toutes celles que tu veux, je n'en ai plus rien à faire. Tu aurais préféré qu'on se quitte comme tous les autres ? Tu m'aurais insultée et je me serais mise à pleurer. Je t'aurais dit de dégager et tu aurais déchiré toutes les photos qu'il restait de nous... On se serait quittés sur des mots violents et on en aurait tous les deux fini aujourd'hui. C'est ce que tu voulais ? Parce qu'on peut le faire là, si tu veux. Ton appart' n'est pas si loin, mon Amour » « Je... Que veux-tu que j'réponde à ça, Sasha ? Je comprends rien de ce que tu racontes. Je comprends pas pourquoi tu penses qu'on se seraient quittés quand même. On était pas obligés... » Abattu, voilà comment elle me rendait. Ca oui, elle avait le don pour me foutre le moral à zéro, pour me sentir plus bas que Terre encore, si cela était seulement possible. Elle m'épuisait. Et pourtant, j'ignorais quelle était la force qui grandissait soudainement en moi, qui me poussait à franchir la distance qui nous séparait pour attraper son visage et caresser doucement cette joue rosie par les larmes. Tout comme j'ignorais le désir que j'éprouvais soudainement d'embrasser des lèvres dont le goût ne m'avait jamais quitté, ces lèvres à la fois douces et sucrées. Ses lèvres à elle. Pourtant, alors que mon regard désireux oscillait entre chaque parcelle de son visage parfait, je pris le courage de reprendre. Pour en finir une bonne fois pour toute. Peut-être en finir avec nous. « On ne se serait pas quittés, mon amour... Tu ne te rappelles pas, comment c'était ? Tu ne te souviens donc pas ? On était pas si mal que ça, je te jure... Mais tout ça, tout ce qu'on avait est parti en fumée. C'était pas que ma faute, Sasha. Pendant toutes ces années, tu savais comment j'étais. Rien ne t'empêchais de partir avant. C'était pas seulement ma faute... Alors pourquoi maintenant ? » Il y avait tant de questions que je rêvais de lui poser. Pourtant je me sentais pressé, oppressé, comme si le temps me manquait, comme s'il me fuyait. Un peu comme Sasha, à vrai dire. J'avais l'impression que notre conversation ne durerait pas éternellement, que le temps nous était désormais compté. Mais moi, j'avais encore tellement de questions sans réponses. Tellement de questions, de pourquoi non résolus que je ne savais pas par où commencer. Je cherchais un moyen de tout résumer, de tout dire en même temps, qu'elle entende tout ce que j'avais à dire avant qu'elle ne me fuie de nouveau, mais les mots me manquaient désespérément. A la place, je ne savais que lui cracher ma colère au visage, je ne savais que lui dire combien je lui en voulais. Je voulais lui dire le plus important, évidemment, mais je ne pouvais lui dévoiler que les détails, que les futilités. « Je ne te laisserais pas t'échapper encore, Sasha. Pas tant que je ne saurais pas ce que tu as fait de notre enfant. » Et c'était vrai. Mademoiselle ne partirait pas de ce toit tant qu'elle ne m'aurait pas mis dans la confidence, tant qu'elle ne m'aurait pas enfin dévoilé ce qu'elle me cachait depuis le début. C'était étrange, pourtant. J'avais envie de la voir près de moi, de la sentir contre moi alors que mon être tout entier voulait fuir le plus loin d'elle. « Pourquoi t'es là ? Je veux dire, à Boston. Comment se fait-il que par le pur des hasards on se retrouve dans la même ville, une seconde fois ? Et par-dessus tout, qu'est-ce que tu ne me dis pas ? » Si je voulais tout savoir, si je voulais tout lui dire, autant commencer par le plus évident : la raison de sa venue.
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Sasha-Izoenn Macklin
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MessageSujet: Re: SASHA ♥ parce que t'es partie et que tu m'as laissé, et parce que sans toi je ne suis plus rien, j'ai arrêter de croire en nous pour me donner une chance de vivre à nouveau.   SASHA ♥ parce que t'es partie et que tu m'as laissé, et parce que sans toi je ne suis plus rien, j'ai arrêter de croire en nous pour me donner une chance de vivre à nouveau. Icon_minitimeMer 2 Mar - 20:54


SASHA ♥ parce que t'es partie et que tu m'as laissé, et parce que sans toi je ne suis plus rien, j'ai arrêter de croire en nous pour me donner une chance de vivre à nouveau. Tumblr_le4xypWCCw1qa94uuo1_500
❝ i fell in love with you but i know that's just a sky. i don't know where i go. ❞

«Je... Que veux-tu que j'réponde à ça, Sasha ? Je comprends rien de ce que tu racontes. Je comprends pas pourquoi tu penses qu'on se seraient quittés quand même. On était pas obligés... » Et il avait raison. Ses vocables ne faisaient que appuyer ce que je savais depuis plus de deux ans déjà. Les certitudes qui m'avaient poussée à partir s'étaient envolées au rythme des saisons, au rythme des tempêtes de neige et de la renaissance florale. Si à l'époque fuir avait été à mes yeux la meilleure -et unique- solution, je me rendais aujourd'hui compte que la seule chose qui avait guidé mes choix avait été la peur. On était pas obligés... Je l'ai compris, Swann. Trop tard, beaucoup trop tard... Mais je l'ai compris. Parce que ça fait plus de deux ans que je ne me lève que pour me recoucher plus vite, que je ne mange que pour avoir envie de noyer mes restes de lucidité au fond des verres. On était pas obligés. Mais je suis partie, tu vois. Ce n'était pas contre toi mais pour toi, même si tu ne me croiras jamais... Il ne le savait pas et pourtant, je regrettais chaque jour ce départ précipité, cette fuite volontaire. Il n'y avait pas une heure où je ne m'imaginais pas ce qu'aurait été ma vie si j'étais restée, si je m'étais jetée dans ses bras en larmes pour lui raconter qu'on avait fait une immonde connerie. Mais on l'a faite ensemble, tu sais... La connerie. Elle aurait pu être sublime puisqu'elle était aussi à moitié toi, la connerie. C'était un petit mec, j'te le dis maintenant car ça n'a plus d'importance. Je ne l'ai pas aimé pour deux, je ne l'ai même pas aimé pour un. C'était aussi ça être loin de toi. On était pas obligés, ensemble. Mais moi je l'étais. C'était plus fort que moi, plus fort que la colère qui t'arrache doucement les tripes lorsque tu regardes ce que je suis devenue. C'était plus fort que moi, que nous, que tout... « On ne se serait pas quittés, mon amour... Tu ne te rappelles pas, comment c'était ? Tu ne te souviens donc pas ? On était pas si mal que ça, je te jure... Mais tout ça, tout ce qu'on avait est parti en fumée. C'était pas que ma faute, Sasha. Pendant toutes ces années, tu savais comment j'étais. Rien ne t'empêchais de partir avant. C'était pas seulement ma faute... Alors pourquoi maintenant ? » Sa main caressait ma joue gelée et j'eus la sensation d'être propulsée en arrière, propulsée à l'époque où il effectuait ces tendres affections pour me rassurer ces soirs où j'étais effrayée à l'idée de le perdre. Je n'avais rien oublié. Ni notre dépendance, ni tous ces rires qui nous avaient faits vivre. Et cette promesse alors...



Petit copain, petite copine, c’est des concepts. Franchement c’est puéril.


« Et si je voulais être plus que ta simple petite amie ? » Swann me repose sur le sol et m'ébouriffe les cheveux, le visage encore taquin de sa dernière plaisanterie. « Plus ? Tu crois que c'est possible ? » Je soupire et fais la moue, agacée par son comportement puéril. C'est toujours comme ça avec lui : il veut des discussion sérieuses quand je n'attends que de rire et sort son humour quand j'ai envie de discuter vraiment avec lui. Nous sommes complètement imparfaits mais quelque part, ça fait des années qu'on se trouve parfaits ainsi. Nous, nos disputes, nos réconciliations... C'est un peu comme si on ne vivait que de ça, que pour ça. « Ne fais pas cette tête, mon amour... » di-il avant de me voler un baiser, le sourires coincé à la commisure des lèvres. « Bon, tu m'écoutes, maintenant ? » Je le tire un peu plus loin et le force à s'asseoir sur l'herbe, près de moi. Ma tête attérit sur ses genoux et mes yeux voguent vers le ciel, bleu comme jamais. « C'est vrai Swann... Je veux dire, c'est ringard aujourd'hui, tu ne trouves pas ? Petit copain, petite copine... On pourrait être tellement plus. » Je ne suis pas du genre à parler, encore moins du genre à parler de ces choses-là. Je vis en silence, je l'aime en silence. C'est comme ça. Et pourtant je fais un effort parce que c'est ce qu'il attend de moi, que je m'ouvre davantage à lui et que j'arrête de tourner le dos au reste du monde comme le ferait un tournesol. « Qu'est-ce que ça change, au fond ? D'être ça ou rien ? D'être ça ou plus ? » Tout... Je crois que ça change tout. Parce que c'est un concept pueril et enfantin, parce que ça ne veut pas dire grand chose. Ca change tout. Quand je dis que je veux être plus, ça signifie que les petits copains et petites copines finissent toujours par s'éloigner, s'en allant voir d'autres solitaires. Et si je veux que ce soit autrement ? Si je veux continuer à entendre ton rire jusqu'à la fin, je fais comment ? Ca change tout, Swann. « Rien, tu as raison... » Je me terre de nouveau dans mon silence, tout est plus aisé ainsi. Il y a ce couple qui s'aime quelques mètres plus loin. Je le regarde attentivement. Elle sourit niaisement et on pourrait presque penser qu'il a envie de se mettre à genoux sur le champ pour lui proposer l'éternité. Je les trouve ringards, plus que ça même. Parce que l'éternité ne rime à rien, l'éternité ne vaut pas grand chose. Quitte à avoir le choix, je choisis de ne vivre qu'une moitié de vie avec lui si on me jure qu'elle restera comme hier. Le reste ne m'intéresse pas. Je préfère la beauté à l'habitude, c'est comme ça. « Arrête de les scruter, ils vont se sentir gênés... Ou croire qu'on est jaloux de leur histoire. » Je me redresse et dépose ma main sur sa joue. « Et tu l'es ? Jaloux de leur histoire ? » Silence. « Non, cette fille est trop... trop parfaite. Regarde-là. Elle sourit tout le temps et volerait presque la place du soleil si elle le pouvait. Mais c'est faux. Parce qu'elle ne peut pas être aussi heureuse qu'elle est en train de le faire croire. C'est comme ça. On a l'impression que ce gars ne lui a jamais fait de mal, qu'il ne lui a jamais ordonné de quitter sa chambre parce qu'il souhaitait être seul. Dans ton sourire, il y a l'esquisse de nos disputes, et c'est comme ça la vie. Des bonnes choses et des moins bonnes. Si on commence à faire le tri, on jette sans le savoir les trucs les plus importants. De la connerie leur histoire, si tu veux mon avis... » Je souris et prends appui sur mes avant-bras afin de basculer au-dessus de lui, le forçant ainsi à s'allonger sur le dos. Mon nez vient effleurer le sien et mon rire nous transporte tous les deux dans ce monde où il n'y a que nous. « Promets-moi de ne jamais sourire comme elle, de ne pas faire semblant...» Je fais mine de réfléchir pour l'embêter un peu, lui qui passe sa vie à forcer mon agacement. « Je te le promets autant que je te promets de ne jamais te laisser, Swann. » murmuré-je avant de l'embrasser avec ardeur tandis que mes boucles blondes carressent sa nuque dénudée. « Tu as oublié de cracher mon Ange...» Ma mat s'abat comme je peux sur sa tête et nous partons dans un fou rire commun, comme souvent. Totalement imparfaits... Mais je trouve ça tellement parfait mon Amour...

Petit copain, petite copine, c’est des concepts. Franchement c’est puéril.


« Je ne te laisserais pas t'échapper encore, Sasha. Pas tant que je ne saurais pas ce que tu as fait de notre enfant. » Il me sortit de ma torpeur et je sursautai légèrement, triste de ne pas être restée plongée dans ce souvenir qui me réanimait lentement. L'enfant ? Ce que J'EN ai fait ? Je l'ai tué, putain. Tu veux que j'te le dise comment ? Je viens de t'annoncer que tu étais père et cinq minutes après j'te dis que c'est fini ? J'te dis que c'est fini et que la seule chose qui nous unissait a disparu. Pouf, comme ça... « Pourquoi t'es là ? Je veux dire, à Boston. Comment se fait-il que par le pur des hasards on se retrouve dans la même ville, une seconde fois ? Et par-dessus tout, qu'est-ce que tu ne me dis pas ? » Lui dire la vérité ? Lui mentir une énième fois ? On tournait en rond. Depuis mon arrivée sur ce toit, on se laissait aller de la pire manière qui soit. On se gerbait des mots à la gueules comme deux étrangers le font quand ils se bousculent. On connaissait sur le bout des doigts les failles de l'autre et quelque part, on en jouait. Parce qu'il était plus simple de se mentir encore un peu, plus simple de laisser la colère prendre possession de nos âmes en peine. Le reste faisait trop mal, le reste bousillait le trop plein d'amour qui demeurait entre nous. « Swann, je... » Je vais tout te dire, du début à la fin en passant par ce qui n'existe pas. Je vais te vomir la vérité parce que je ne veux plus te mentir. Ca fait trop mal d'apprendre à blesser ceux qui nous aiment, d'apprendre à sourire quand on a envie de chialer. Sans prendre le temps de réfléchir, je l'entraînais plus loin et le forçais à s'asseoir près de moi, sur un parpin qui traînait là. « Plus de six mois. Plus de six mois que je squatte le même immeuble que toi sans que tu ne le remarques. Je fais attention à chacune de mes sorties pour être certaine de ne pas te croiser. Parce que je n'ai pas encore trouvé ce que j'allais te dire... Puis merde Swann... Depuis quand est-ce que tu crois au hasard ? Australie / Boston, ça fait un peu gros pour une coïncidence. » Silence. J'étais à deux doigts de sombrer et ma voix tremblait bien plus que de raison. Mais je devais aller au bout. Par principe plus que par devoir, d'ailleurs. « J'ai suivi mon père et on a voyagé aux quatre coins du monde. Peu importait l'endroit, j'avais sans cesse l'impression de ne vivre qu'à moitié. Et il y avait notre... cet enfant qui grandissait, toujours plus. J'étais seule, tu sais. Papa ne voyait rien, papa ignorait tout. Il posait sa main sur mon ventre et se mettait à plaisanter. Tu aurais trouvé ça drôle toi, hein ? Il m'appelait la solitaire en s'esclaffant. J'étais seule, enfin, c'est ce que je pensais. Parce qu'après, il y a eu cet accident, cette descente dans les escaliers puis aux enfers... Et là je me suis retrouvée vraiment toute seule. » Je détournais les yeux et les forçais à restes cloitrés sur le sol. Je n'étais même pas soulagée, même pas soulagée à l'idée de lui avoir raconté. Les larmes me bouffaient les yeux et je les fermais fort pour empêcher la flotte de se faire la belle. Je le détesais. Je me détestais. Je haïssais le monde entier... Pour ce gosse...
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Swann-Isaiah Malween
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MessageSujet: Re: SASHA ♥ parce que t'es partie et que tu m'as laissé, et parce que sans toi je ne suis plus rien, j'ai arrêter de croire en nous pour me donner une chance de vivre à nouveau.   SASHA ♥ parce que t'es partie et que tu m'as laissé, et parce que sans toi je ne suis plus rien, j'ai arrêter de croire en nous pour me donner une chance de vivre à nouveau. Icon_minitimeSam 19 Mar - 23:49


Comment on avait pu en arriver là ? J'avais l'impression que c'était hier encore qu'on s'était rencontré. Je me souvenais de nous, assis en tailleur sur le sol de sa chambre, déchiffrant avec difficultés les contes de fées qu'on lui lisait le soir, ou même en train de jouer avec mon ballon dans son jardin. Contrairement à Lila, Sasha ne me prenait pas la tête pour jouer avec ses barbies, je doutais même qu'elle en ait eu. J'avais toujours pensé que c'était certainement pour cela, entre autres, qu'enfant j'avais trouvé sa présence si réconfortante. En grandissant, cela n'avait pas changé, elle avait été la seule capable de calmer mes colères, d'attendrir mes peines. Aussi loin que je pouvais me rappeler, notre histoire avait été unique, parfaite à sa façon. Et du jour au lendemain, plus rien n'avait été pareil. Je m'étais retrouvé face à un appartement vide, face à une vie dénuée de sens. La cruelle vérité de notre histoire pas si parfaite que ça me revenant en pleine gueule. Et à partir de là, j'avais dû m'en sortir tout seul. Ca n'avait pas été la plus facile des tâches que l'on m'avait confié, c'est sûr. Pendant longtemps j'avais vécu dans l'espoir qu'elle revienne. Ma première réaction avait été de faire mes cartons moi aussi, car je ne me voyais pas la force de mettre un pied dehors et d'affronter chacun de nos souvenirs. Alors je me suis installé à Boston, toujours dans l'espoir qu'elle revienne. C'était idiot, non ? Comment aurait-elle pu me trouver, à l'autre bout du monde ? Pourtant ça me bouffait, chaque minute du jour et de la nuit. Ca me bouffait comme un feu qui se consumait, ça me bouffait comme l'Alzheimer qui se propage en vous sans que vous puissiez faire quoi que ce soit. « Le temps guérit tout » me disait-on. « Le temps guérit tout, même les blessures les plus profondes ». Et c'était vrai. Peu à peu, j'avais repris un style de vie à peu près normal. J'avais trouvé un hôpital où faire mon internat, je m'étais refait des amis, avait retrouvé ma soeur. J'avais fait la connaissance de Lena, Jude et Noah, et ils étaient rapidement devenus mes amis les plus proches. Mais au fond, cette douleur insatiable n'en disparaissait pas pour autant. Elle était là, ouverte et sanglante, n'attendant qu'une seule âme pour être refermée. « Plus de six mois. Plus de six mois que je squatte le même immeuble que toi sans que tu ne le remarques. Je fais attention à chacune de mes sorties pour être certaine de ne pas te croiser. Parce que je n'ai pas encore trouvé ce que j'allais te dire... Puis merde Swann... Depuis quand est-ce que tu crois au hasard ? Australie / Boston, ça fait un peu gros pour une coïncidence. » Je soupirais, voulant agréger la conversation. Je voulais savoir, et en même temps, j'avais trop mal. Je voulais qu'elle arrête de parler si rapidement, je voulais qu'elle arrête de parler tout simplement. Mais c'était plus fort que moi, j'avais besoin de savoir. « Pourquoi tu n'es pas venue avant ? Tout aurait été tellement différent, si seulement... » Oui, si seulement.... Je ne vivais que de regrets. Et pourtant il restait encore tant de questions sans réponses, que je décidais de reporter à plus tandis qu'elle reprenait son récit. « J'ai suivi mon père et on a voyagé aux quatre coins du monde. Peu importait l'endroit, j'avais sans cesse l'impression de ne vivre qu'à moitié. Et il y avait notre... cet enfant qui grandissait, toujours plus. J'étais seule, tu sais. Papa ne voyait rien, papa ignorait tout. Il posait sa main sur mon ventre et se mettait à plaisanter. Tu aurais trouvé ça drôle toi, hein ? Il m'appelait la solitaire en s'esclaffant. J'étais seule, enfin, c'est ce que je pensais. Parce qu'après, il y a eu cet accident, cette descente dans les escaliers puis aux enfers... Et là je me suis retrouvée vraiment toute seule. » Je tentais de réaliser, prenant ma tête entre mes mains tandis que ma respiration se faisait plus rapide. Et alors que mon regard se posait sur elle à nouveau, tout s'effaça. La colère, le remord, tout. Seul mon instinct parlait. Je supprimais la distance entre nous, la prenant, peut-être un peu brusquement, dans mes bras. Je sentais cette plaie, au fond de moi, rétrécir, je revoyais tous nos moments passés ensemble. Je voyais nos instants heureux, je revoyais nos disputes. Et symbolisant, par cette union, notre tristesse partagée, je songeais combien elle m'avait manqué.
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MessageSujet: Re: SASHA ♥ parce que t'es partie et que tu m'as laissé, et parce que sans toi je ne suis plus rien, j'ai arrêter de croire en nous pour me donner une chance de vivre à nouveau.   SASHA ♥ parce que t'es partie et que tu m'as laissé, et parce que sans toi je ne suis plus rien, j'ai arrêter de croire en nous pour me donner une chance de vivre à nouveau. Icon_minitimeLun 21 Mar - 20:54


SASHA ♥ parce que t'es partie et que tu m'as laissé, et parce que sans toi je ne suis plus rien, j'ai arrêter de croire en nous pour me donner une chance de vivre à nouveau. Tumblr_le4xypWCCw1qa94uuo1_500
❝ je préfère avoir un petit peu de toi même si ça fait mal, plutôt que rien du tout... ❞

« Pourquoi tu n'es pas venue avant ? Tout aurait été tellement différent, si seulement... Pourquoi ? Je n'en savais rien. Vraiment rien. Parce qu'il était évident que j'aurais pu camper sur son palier bien avant aujourd'hui, en attendant qu'il m'ouvre la porte. Quelque part, j'étais persuadée que c'était la peur qui m'avait clouée à mon lit, la peur qui m'avait forcée à me taire. Mais aussi loin que remontaient mes souvenirs, je me souvenais aussi que je n'avais jamais eu peur d'affronter Swann avant aujourd'hui. Je n'avais jamais eu de mal à l'insulter puisque je savais qu'il me reviendrait doucement. Pourquoi les choses ne se passaient-elles pas de cette façon maintenant ? Est-ce qu'il suffisait d'une dizaine de mots en guise d'un au revoir et d'un peu d'oubli pour que tout change ? A première vue, c'était bien le cas. Tout aurait été différent mon Amour, je le sais... Mais je ne pouvais pas. J'étais effrayée. Parce que je savais que tes yeux me détesteraient, que ton corps tout entier aurait envie de m'écraser sous le poids des regrets... Tu comprends ? Bien sûr que non. Tu es celui qui a découvert un palier vide. Pas moi. Et puis, ça veut dire quoi, différent ? Qu'on aurait été heureux encore un peu, que tu n'aurais pas eu le temps de m'oublier si souvent ? Si c'est ça la différence, alors tant pis. De toute façon, peut-être que si j'étais venue hier, ça n'aurait rien changé. Oui, voilà. Tout aurait été pareil. Sauf qu'on se serait disputés en plein jour, devant ces autres rieurs de nous voir nous détruire... C'est ce que tu voulais ? Parce que moi non. Posant un instant mes yeux sur Swann, j'observais la déception qui le secouait sauvagement. La tête entre les mains, il semblait ordonner à son cerveau d'oublier tout ce que je venais de lui dire. D'oublier que je l'avais quitté parce que je l'aimais trop, d'oublier qu'il avait été père et d'oublier même que le fruit de ses entrailles vivait désormais au-dessus de nos têtes, à condition qu'il y eût cru. Je portai mon bras -étrangement lourd- et finis par le remettre à sa place, peu désireuse de le voir me repousser. Et même si je crevais d'envie de me foutre à genoux devant lui pour supplier son cœur -et les dieux qui devaient bien se marrer là-haut- de me pardonner, je ne fis rien. Immobile jusqu'au souffle presque dissimulé... Immobile jusqu'à l'os. Paralysée d'amour. « Swann, je veux que tu saches que... »

La fin de ma phrase fit marche arrière et retourna se noyer dans mes veines : mon ancien petit ami venait d'entourer mon corps de ses bras tout en me tirant vers lui, là où le froid n'avait pas sa place. Il l'avait fait brusquement, me surprenant davantage et pourtant, je ne criai pas tandis que mes bras s'endolorissaient un peu. J'avais l'impression de trembler, l'impression de me liquéfier au fur et à mesure que je humais son parfum, toujours aussi doux. Et ce long frisson qui me parcourait l'échine pour s'éclater sur mes pores. Il n'y avait plus que nous. Nous et les chagrins qui nous poussaient à rester collés, qui nous poussaient à éloigner un peu tout ce qui foirait entre nous depuis que je m'étais fait la belle. Je sentis un filet humide s'inviter sur ma joue et s'échouer sur la veste de Swann. C'était plus fort que moi, plus fort que tout ce qui m'habitait et que tout ce qui m'habiterait demain. C'en était trop. Pour ce soir. Peut-être pour demain aussi. Moi qui avais été vide pendant deux ans me retrouvais tout à coup pleine à craquer. Pleine à craquer... Mais sans gosse, tu sais. Le bébé, il était plus léger que ça... J'ai souvent imaginé qu'il logerait au creux de tes paumes. On ne saura jamais, maintenant. S'il était fait pour nous, si nous étions faits pour lui. Si nous étions faits pour être ensemble tout court... Je suis pleine à craquer mais c'est une grosse boule qui loge au fond de mon ventre. Les restes de notre amour cabossé, certainement... Il fallait que je parte avant de remplir des bocaux de larmes devant lui, avant d'inonder sa veste et de rouiller ma fierté... Et de balayer ces retrouvailles, cracher des excuses, tomber à genoux et m'écorcher les jambes. Puis te hurler pardon, te le crier encore et partir en courant. Je n'en fais qu'à ma tête tu vois, je n'en fais qu'à moi-même. Posant ma main sur son épaule, je prenais appui sur celle-ci pour retrouver assez de volonté afin de mettre un terme à cette étreinte rassurante. Une résistance se fit sentir de son côté mais je ne lâchai pas, soucieuse de m'en aller pour le laisser reprendre ses esprits. Debout, je laissais mes doigts fouiller une dernière fois sa tignasse noire et fis un pas en arrière, puis un autre. Et déjà j'étais loin, et déjà les traits de son visage se faisaient moins nets, cachés par la nuit qui régnait encore sur ce toit, encore sur Boston. Je crus entendre le murmure de mon prénom mais je n'en fus pas sûre. Je préférai alors me retourner simplement, une dernière fois, ralentissant la course qui me mènerait quelques étages plus bas, dans un lit à moitié vide. « Je ne pars pas Swann, je ne pars plus... » Promettre ? Il ne m'aurait pas crue. Pas après tout ça. Un sourire dans le vent et je franchis la porte de la cage d'escaliers. Dépassée, blessée... mais de nouveau vivante. Je ne pars plus mon Amour. Même si tu ne veux plus de moi. Même si tu continues à t'inviter entre les reins de cette blonde avec qui tu ris si souvent. Je reste. Pour hier, pour demain. Je reste et tant pis si on en crève, tant pis si ça ne nous plaît pas... Parce que ça peut aussi nous plaire. Non ?
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