Moi, c'est Dreazzle ‘Dree’ Greenbaum et j'ai vingt-sept ans. Je suis née le seize janvier à Providence vers dix-sept heures. En ce moment, je vis à Boston, aux États-Unis d'Amérique et je m'y sens à l'aise. Je suis d'origine ukrainienne et l'on dit souvent que cela se remarque. Ma vie sentimentale, il n'y a pas grand chose à en dire sérieusement, je suis toujours célibataire et j'avoue que parfois, ça me casse les pieds. Pour m'occuper sinon, je suis couturière et cela depuis déjà trois ans. J'adore les animaux, je suis d'ailleurs dans le groupe round fish makers.
✎ ES-TU GENTIL OU MÉCHANT ?
✎ COMMENT SERAIT TON APPARTEMENT DE RÊVE ?
À l'étonnement de tous, je commencerai par dire petit. Je me perds rapidement dans un grand appartement, j'en ai même peur. Actuellement, je suis dans un moyen, entre les deux. Je verrais des couleurs fraîches, dans les tons verts, avec un parquet flottant pour sol. Il est évident qu'un tant soi peu de lumière serait la bienvenue, ainsi que quelques meubles assortis. Enfin, dans l'ensemble, je ne suis pas compliquée. Je n'ai pas besoin d'un surplus de la sorte d'une piscine, d'un sauna, non. Le meilleur appartement serait le plus simple.
✎ COMMENT DÉCRIRAIS-TU TON VOISIN IDÉAL ?
Comme toutes bonnes personnes, je répondrai sans hésitation, un voisin silencieux. Qui ne se lève pas à quatre heures du matin après avoir joué de la batterie pendant trois heures. Qui ne vienne pas toquer aux portes aux heures où je dors. Je ne dirai pas non au voisin qui apporte des cookies au petit-déjeuner, des paniers de Yoplait à midi. Je ne refuserai pas non plus d'habiter à côté d'une personne qui me laisse jouer de son piano, si toutefois elle en avait un. Dans le pur cliché, je dirai le prince charmant sur son cheval blanc qui ferait tout pour m'embrasser, sans forcément penser cul derrière.
i'll be there for you when the rain starts to pour.
Je suis née sans avoir été désirée, ni par ma mère, ni par quiconque. Une situation bien pire que d'avoir été adoptée, de n'avoir jamais connu ses parents. J'ai mal commencé, dans tous les sens que ce terme encourt. Chaque soir, petite, je me mordais mes veines jusqu'à laisser s'écouler le sang. Dans mon lit, je sanglotais sur ma piteuse journée. Il n'arrivait pas une fois où mon père ne me giflait pas, rentrait ivre du bar du coin, où ma mère ne faisait pas cramer le plat, pendant qu'elle regardait une émission totalement inhumaine. Mes parents ne se sont jamais embrassés, c'était à peine si ils se touchaient. Je ne compris que tard la raison de tout cela. Ils s'aimaient plus que je ne pouvais moi-même me l'imaginer de mon regard enfantin sur la vie, ils souffraient de la situation dans laquelle ils s'étaient glissés, tous deux. Ils avaient refusé leur amour, de peur de faire la même erreur qu'auparavant, être dans une monotonie incessante, finir par aller voir ailleurs. Ils avaient peur de ce que leur réservait l'amour. Ce mot ne les enchantait pas. À la Saint-Valentin, c'était le même refrain. Rien ne changeait, pas même un regard lancé au travers. Ils ne se calculaient pas. J'avais toujours pensé à une éventuelle séparation. Mais ils tenaient à moi, ils n'y avaient même pas songé, ils n'en discutaient pas, ils ne se disputaient pas à propos de cela. J'avais tout fichu en l'air le jour de mes quinze ans, lorsque j'avais osé m'affirmer, oser dépasser toutes leurs espérances. J'avais décidé de me faire placer en famille d'accueil. Je voulais être éduquée, aimée. Je voulais connaître ces sorties familiales. Je voulais goûter à la vie. Cette solution n'avait rien changé. J'étais tombée avec des cons. Ils n'avaient rien de mes désirs. Le père était autoritaire, la mère ne rentrait jamais avant quatre heures du matin, les deux fils passaient leurs journées devant leur nouveau jeu vidéo. L'aînée, elle me parlait. C'était la seule qui me comprenait. Elle me protégeait contre de potentiels abrutis. J'étais bien, avec elle. Jusqu'au jour où elle essaya de m'embrasser. Je n'avais plus rien compris. Je m'étais enfuie, j'avais couru, dans une direction inconnue, sans mes affaires. J'avais très exactement dix-sept ans. J'avais ruiné dix-sept ans de mon existence. Sauf aller à l'école, au collège, au lycée, je n'avais rien foutu. Une mamie m'avait recueillie. J'avais la conviction que tout allait être différent, que le bonheur ne serait plus illusoire. Elle me préparait tous les jours de délicieux plats, elle me faisait des bisous, des câlins. J'avais le droit de l'appeler mamie. Mais jamais je n'avais essayé de dire maman. Elle me le défendait, et je ne le voulais pas moi-même. Même si je l'aimais comme une mère, je ne m'en sentais pas capable. Même si elle me faisait découvrir beaucoup de choses, qu'elle m'aidait à surmonter de dures épreuves. Toutes deux, on était presque au bout de l'amour familiale. Nous avions parcouru un long chemin. Puis je me suis éclipsée au bras d'un homme qui m'avait fait une déclaration. C'était la première fois, malheureusement la dernière. Je suis revenue sur mes pas après avoir avorté. Je n'aurai pas pu garder un enfant d'un homme qui me répugnait. Mamie m'avait consolée, m'avait rassurée. Plus jeune, ça avait été pareil pour elle. Je pensais ne plus me détacher de cette femme, pourtant, je l'ai fais à vingt-trois ans. J'allais entrer au conservatoire de danse, pour la danse classique. C'était elle qui m'avait lancée. C'était elle qui m'avait fait découvrir cet art, avec le chant. Ces passions me permettaient de m'évader, penser à l'avenir sous un autre angle. J'avais pris la chanson en option. Pendant deux ans, j'avais été plus qu'épanouie. J'ai tout quitté, lâchement. J'ai tout abandonné. Mon professeur me faisait vomir rien qu'à voir son visage. Il était transformé. Je ne l'avais jamais vu comme ça, en deux ans. Il n'avait pas voulu me dire ce que je lui avais fait. Je suis partie, pour ne pas revoir l'image de mon passé. Il n'était pas lourd à porter, il me brisait juste le coeur. Je n'ai plus d'espoirs en rien, j'ai arrêté de croire. Je me contente de vivre.
Spoiler:
▷ pseudo/prénom. Stacy, mais c'est moche. je préfère oh!luck qu'est mon pseudonyme. (a) ▷ âge. seulement quatorze ans. ▷ d'où viens-tu ? de mon monde imaginaire avec des plumes, des oiseaux bleus, des nuages. ▷ aimes-tu le forum ? je l'adore. ▷ est-ce ton dernier mot ? peut-être.
Dernière édition par Dreazzle Greenbaum le Mar 8 Mar - 17:43, édité 4 fois
Invité Invité
Sujet: Re: bada (boum). → DM. Mar 8 Mar - 17:18
MIMI bienvenue sur le forum & amuses toi bien
Dreazzle Greenbaum
NEW ARRIVANT → Back off ! You're standing in my aura.