On dit toujours que le changement arrange bien des choses. Et je suis d’accord ! J’ai eu ce que je voulais, la liberté, tourner définitivement la page sur mon passé au combien désastreux. Cela faisait presque cinq mois que je logeais dans ce petit appartement assez chaleureux et aspirant la tranquillité et la bonne humeur. Mon père et Kopie me manquent mais pas assez pour me donner la force de revenir passer une petite journée en leur compagnie. De toute façon, il m’a interdit de revenir si je quittais la maison. C’est ce que j’ai fais et je pense respecter sa toute dernière volonté à mon égard. Je veux être maître de mon destin, je veux voler de mes propres ailes et prouver à moi-même que je suis capable de vivre sans l’appui d’un parent ou d’un proche.

J’étais tranquillement installée sur le canapé en cuir du salon, serrant mon oreiller contre mon visage zappant les chaînes musiques jusqu’à en trouver une qui me plaisait. Je venais à peine de me réveiller, j’avais organisé une soirée avec quelques connaissances, j’en avais envi tout simplement. J’entendis du bruit, comme si quelqu’un cognait violemment sur le mur. Il fallait que ça tombe sur moi et aujourd’hui ! C’était mon pitoyable voisin, je ne connais même pas son prénom mais tout ce que je peux dire, c’est qu’il est trop bruyant et n’arrête pas d’embêter son monde. Je me demande même ce qui m’empêche de ne pas toquer à sa porte et lui faire quelques farces. « Mais tu vas arrêter ! » lui lançais-je, dans l’espoir qu’il m’entende. Il stoppa net mais il reprit quelques secondes après. A quoi bon puisqu’il n’y prête aucune attention. On ne va pas vraiment s’aimer lui et moi.

J’éteignis la télévision, me levai du canapé et me dirigeai vers la petite cuisine qui se trouvait juste à côté. Mes cheveux étaient en bataille, j’avais des cernes sous les yeux. Pourvu que quelqu’un ne débarque pas à l’improviste. De quoi j’aurais l’air, surtout à cette heure ? Je versai les céréales dans un bol de lait et me versai un petit verre de jus d’orange. Je n’avais ni le temps ni l’envie de préparer un plat chaud. Je jetai discrètement un œil vers la pendule, elle affichait deux heures et demi. Je devais être déjà habillée à cette heure ci. Moi qui a d’habitude la notion du temps … je n’ai pas fait fort aujourd’hui. Une fois mon petit déjeuner terminé, je me coiffai, me lavai les dents et me maquillai. Je me regardais dans le miroir. « T’es pas bien réveillée, toi ».

A TERMINER.