L'hôpital de Boston grouillait de monde en cette matinée plus qu'hivernale. En effet, l'hiver et ses conséquences s'étaient abattus sur la mégalopole et ceci depuis plusieurs jours. Ceci était d'ailleurs l'une des principales causes de la foule errante et fourmillante qui occupait les locaux hospitaliers. Il y avait de nombreux cas de présence comme des SDF qui agonisaient dans le froid, des personnes qui faisaient des accidents de voitures suite au verglas qui résidait sur les routes ou encore des enfants qui s'étaient reçus des boules de neige qui contenaient des cailloux à l'intérieur. Toutes les années, c'était le même cirque. Parker détestait vraisemblablement l'hiver. Lui était dans le bloc opératoire. Opérer l'occupait, le faisait travailler -donc vivre- mais ça ne l'amusait guère. Malgré que le temps défilait à une vitesse époustouflante et ahurissante, le jeune garçon s'ennuyait terriblement au bloc lorsqu'il s'agissait d'une opération. Lui qui était si charismatique, si avide de connaissances ; il était tombé décidément bien bas étant donné que les personnes qu'il opérait étaient pour la plupart endormies. (Ce qui était probablement le plus efficace pour les patients car se faire changer un foie réveillé, ça.. meilleur temps ne pas y songer).

Cette journée était particulièrement écrasante. Parker et son équipe avaient dû opérer quatre personnes en une matinée, ce qui était énorme selon l'effectif des opérations faites à Boston. Il était 13 h 17. Parker n'avait pas encore mangé et son ventre réclamé la nourriture en chantant la faim. Il devait opérer la clavicule d'une jeune femme qui se l'était fracturée il y a quelques années. Malgré les séances de rééducations et les rendez-vous chez le kinésithérapeute, sa clavicule ne s'était pas soudée, il ne restait plus qu'une seule solution : l'opération. Le boss de Parker promit qu'il pourrait finir sa journée après cette opération -plutôt risquée au passage. Ce fut donc avec application, patience et persévérance que le garçon accomplit sa tâche. Il soupira fortement tout en souriant en raccompagnant sa patiente en salle de réveil. La matinée était terminée, la journée était terminée. Il allait enfin pouvoir rentrer chez lui et se prélasser devant une bonne comédie musicale à la télévision.

Il était 16 h 53 lorsque le jeune homme quitta l'hôpital pour regagner la ville. Il s'arrêta au Starbuck et prit un panini. Parker mourrait de faim. Remarque, il fallait l'avouer, un garçon avait toujours faim. Il le dévorait donc en marchant dans les grandes ruelles commerciales de Boston. Il s'arrêta devant quelques vitrines pour agrandir son dressing mais il n'acheta rien, protestant qu'il était bien trop fatigué pour pouvoir réfléchir à comment il pourrait s'habiller. D'ailleurs, le garçon avait un goût pour les fringues de luxes et chics, il détestait être habillé comme un sac, il était du genre à faire très attention à son style vestimentaire et à l'image qu'il rejetait auprès des autres. Aujourd'hui, il était vêtu d'un trench gris, d'un jean carrot de la même couleur ainsi que ses nouvelles adidas blanches. Il parcourait d'une allure rapide et hautaine à la fois le quartier urbain de la ville pour s'arrêter un instant à une poubelle publique pour y jeter sa canette de coca-cola qu'il avait pris en plus de son panini. C'est en levant la tête qu'il aperçu Leïa dans un café, seule. Visiblement, elle ne l'avait pas vu puisqu'elle ne le regardait pas. Parker hésita un instant. Devait-il la rejoindre ou non ? Il avait peur, peur que les sentiments qu'il éprouvait pour la jolie brune viendrait à s'amplifier encore plus. Il évitait tout instant avec elle depuis qu'il avait commencé à en être amoureux, mais le tentation prenait le dessus.Il devait la rejoindre.. Il accourut dans le café. Il faisait bien chaud, ses joues rosés par le froid s'était réchauffés en quelques secondes seulement. Leïa ne l'avait pas vu, elle était de dos à l'entrée. Il vint se positionner derrière elle et posa ses mains sur les yeux de sa douce. « Devine qui je suis ? » demanda-t-il d'un ton espiègle.

Aujourd'hui je ne savais pas quoi faire, Antioch, Cadmus et Ignotus, mes trois souris étaient nourrit, Achille mon chien avait été sortit, Avery n'était pas à la maison et j'avais beau frapper à la porte Parker n'était pas là, peut-être qu'il venait de se faire enlever par des extra-terrestres ?! Sur le coup j'ai commencé à cherche le numéro de téléphone de la NASA et puis je me suis rendue compte que c'était ce genre d'information que le gouvernement nous cachait. Je ne pouvait rien faire pour Parker ... Alors me consoler je décidais d'aller manger une tarte à la framboise avec Ignotus au café bella vita.

J'enfournais dans une des poches de mon jean quelques billets, je vérifiais que j'avais bien mon portable ( vu mon sens de l'orientation il m'était très utile ) et puis avec ma petite souris dans les mains je sortais de l'appartement sous les aboiements d'Achille. Une fois dans la rue je ressentais en moi comme un malaise, la présence de tant de personne inconnue me mettait mal à l'aise, j'essayais de ne pas y penser en me concentrant sur Ignotus qui était effrayé par les bruits des voitures. « calme toi Ig' c'est rien je suis là » soufflais-je d'un ton léger. Ce n'est qu'en passant devant la vitrine d'un magasin que je vis de quoi j'avais l'air, je n'étais pas coiffé, il y avait même une plume perdu dans mes boucles brunes, je portais un t-shirt noir et blanc portant les noms de « Moony, Wormtails, Padfoot and Prongs » mon jean bleu claire avait connus de meilleurs jours et ne parlons pas des mes chaussures. Si Parker m'avait vue dans cette tenue, je me serais retrouvé à l'hôpital à cause de lui cette fois. Mais comme il n'était pas là je me fichais complètement de mon allure, ce que les autres pensaient de moi était le dernier de mes soucis.

Arrivé au café je pris place près de la vitrine pour observer la ville. Là derrière cette épaisse vitre je me sentais plus en sécurité et même Ignotus était calmé, il gambadait joyeusement sur la table. Un serveur arriva près de moi en me demandant ce que je voulais, je crois bien qu'à cet instant j'étais en train de chantonner, une chanson du roi lion je crois, je ne saurais pas vous le dire, j'étais tellement envahie par l'envie de mettre le feu aux serviettes qui étaient devant moi que j'en avais oublié jusqu'à mon nom. Le serveur se racla la gorge bruyamment « Oh heu une tarte à la framboise et puis heu ... de l'eau » polis il me sourit et il repartit en me promettant ma commande pour dans quelques minutes. Ignotus avait réussis à sortir du porte serviettes, deux serviettes et il les déchirait avec ses minuscules pattes avant. « Ig' faut pas faire ça c'est pas bien ! » lançais-je d'une petite voix fluette. Enfin ma tarte arriva et je commençais à manger. Une voix dans ma tête me répétait - trouve des allumettes ! - j'essayais de luter contre cette envie tant bien que mal.

Soudain deux mains se posèrent sur mes yeux, deux mains que je reconnus tout de suite car elle m'examinais depuis que j'avais 16 ans, celles de Parker. C'était une chose complexe que de me convaincre moi même que Parker n'était que mon docteur, parce qu'en général votre docteur n'est pas la seule chose qui importe dans votre vie, en général vous ne pensez pas à lui toute la journée, en général vous ne donneriez pas votre misérable vie pour celui qui vous soigne. « Devine qui je suis ? » Je souris, cachant par réflexe les trois cicatrices de ma joue gauche avec ma main. « Hum là comme ça j'aurais dis le père Noël, il aurait pris des vacances pour venir me voir, il aurait une grande barbe blanche et son pantalon rouge se verrait à des kilomètres, mais en y réfléchissant bien, je dirais que c'est Parker, le docteur le plus mignon que j'ai jamais vue de ma vie ... Après je peux me tromper. »

« Hum là comme ça j'aurais dis le père Noël, il aurait pris des vacances pour venir me voir, il aurait une grande barbe blanche et son pantalon rouge se verrait à des kilomètres, mais en y réfléchissant bien, je dirais que c'est Parker, le docteur le plus mignon que j'ai jamais vue de ma vie ... Après je peux me tromper. » glissa légèrement la belle brune à son ami Parker, -ami qu'elle aimait peut-être un peu plus qu'elle le devait, ce qu'elle ne savait vraisemblablement pas, c'était que tout ceci était réciproque mais Parker se taisait, comme toujours. À ces propos, le grand brun laissa éclater un grand rire que le café entier avait du entendre. Elle avait ce don, de toujours le faire rire, quoi qu'il arrivait. Sa tête était vers ses cheveux. Ceux-ci sentait si bon. Il resta figer quelques secondes prit par la passion que lui dégageait Leïa. Il vient finalement s'asseoir en face de cette dernière avant d'embrasser sa joue du bout de ses lèvres. « En personne, tu es drôlement douée ! » continuait-il pendant que son rire s'atténuait quelque peu. Il sourit suite à la présence de la sourie de Leîa, quelle drôle d'idée d'emmener une sourie dans un café pensa-t-il mais après tout, c'était Leïa, et sans ceci, Leïa ne serait pas Leïa. Elle était sans doute la personne la plus étrange que le jeune interne avait rencontré, mais c'était ceci qui faisait son charme, sa rareté.

Leurs regards respectifs se croisèrent. Ils se désiraient, plus que tout. Cela se voyait rien qu'à leurs expressions faciales qu'ils adoptaient lorsqu'ils étaient ensemble. Il ne tenu pas longtemps avant de se jeter sur la belle Leïa. Il l'embrassa, pour le première fois. Il en rêvait tant. Leurs lèvres étaient à l'unisson. Leurs langues dansaient l'une contre l'autre. Sa main parcourait ses longs cheveux bruns et d'un brève murmure, il lui susurra « Je t'aime.. ».

Parker sursauta avant de décrocher son regard des lèvres de sa voisine. Il venait d'avoir une drôle de vision où il l'embrassait passionnément. Par chance, le serveur du café vint à la table au même moment et lui demanda ce qu'il désirait prendre, ceci le réveilla de cette pensée plus ou moins étrange. « Hm la même chose » dit-il en montrant du doigt la tarte au framboise et le verre d'eau de Leïa. Les deux jeunes gens se souriaient. Ils avaient cette tendance à se sourire mutuellement quand ils voulaient se transmettre quelque chose mais qu'ils n'en avaient pas l'envie, la capacité ou le droit. Parker était triste de ne pouvoir rien faire de plus avec Leïa. Il serait renvoyé si il venait à se mettre en couple avec cette dernière et perdre son boulot serait la plus grosse déception de sa vie. Après tout, il s'était battu pour l'avoir, il n'allait pas laisser sa place, et ceci même pour Leïa. Quoi que.. Cela faisaient plusieurs fois qu'il s'était posé cette question sans aucune réponse valable. Hôpital ou Leïa ? Il n'arrivait naturellement pas à se répondre bien qu'au fond, une seule chose l'importait. Le bonheur de sa belle.