i'll be there for you when the rain starts to pour

Jennon Fitz Kingsley, c'est comme ça que je m'appelle mais depuis ma naissance mes parents me surnomment "Fitz". J'ai jamais comprit pourquoi ils en étaient arrivé à choisir ce prénom de chat, pour appeler leur fils ainé. Sans doute les premières émotions d'être parent, qui ont fait qu'ils ont un peu perdu l'absurdité des choses, durant un instant. J'étais le tout premier et pourtant mon frère et ma soeur eurent le monopole de la grandeur, durant un paquet d'années. Du coup je passais toujours pour le petit dernier, celui qui fait le bonheur de ses parents, mais qui n'était pas vraiment prévu. Ma famille n'a rien d'extraordinaire, elle n'est pas une de celles qui ont beaucoup trop d'argent, et qui ne s'aperçoivent que cinq minutes dans une journée, et encore moins celles où tous les drames possibles arrivent. Elle est juste simple, et je n'en changerais pour rien au monde. Mes parents sont de fervents croyants, du coup chaque dimanche matin, l'église nous faisait de l'oeil, pour qu'on vienne s'y ennuyer deux ou trois heures. J'avoue que je n'ai jamais su quoi dire, au sein d'un confessionnal, et que le prêtre n'y espérait plus vraiment grand chose, quand j'en ouvrais la porte juste pour le plaisir de faire comme tout le monde. Ma mère désespérait attendre un quatrième enfant, je n'ai jamais trop compris pourquoi d'ailleurs, car mon frère et ma soeur en étaient bien assez gonflant pour moi, alors un de plus. Finalement, elle a dû comprendre cela elle aussi, car elle avait finie par abandonner, surtout que mon frère en grandissant, avait eu l'idée de s'attirer pas mal d'ennuis. J'oubliais, je suis né ailleurs qu'ici, dû moins mes parents avaient un peu trop trainé, à déménager, du coup j'ai vu le jour entre un camion de déménagement et la moitié du voisinage. Mon père étant militaire, il avait obtenu une place au sein d'un petit groupement de l'armée, un système d'échanges entre les pays du monde, et il a toujours eu du mal à prononcer le nom, de notre destination. Boston, petit coin tranquille, y'avait pas de doute là-dessus, car notre arrivée dans ce coin, n'a pas été vraiment inconnu. Une paire d'années où nous étions les irlandais, d'ailleurs ça l'a toujours été, et je crois que ça le restera.




Un gosse à problèmes. On me résumait ainsi car je trainais malheureusement jamais avec les bonnes personnes. Quand j'étais petit j'avais forcément le copain qui faisait le plus de conneries. Je pensais que c'était simplement une erreur de choix, et que ça se reproduirait pas. Mais ce copain en question me poursuit toujours, et il n'a pas vraiment l'intention de me lâcher un peu. Les skins party ça vous dit quelque chose ? Vous savez les soirées où la drogue est votre nutella sur le rebord d'une cuillère et où l'alcool se boit comme le lait sortant d'un mamelon. Mon univers tourne autour de ça mais je n'en consomme pas tellement, lui par contre, celui se prétendant mon meilleur ami ... Pas vraiment dans un groupe ou dans un autre, je n'ai jamais vraiment eu de quelconque appartenance, au sein d'un groupe. A la fois, auprès des sportifs car me dépenser j'ai toujours aimé ça, à la fois auprès des fêtards car malgré tout je l'aime bien ce pote là, et puis encore mieux dans le club journal du lycée, j'avoue que je n'ai jamais su me caser quelque part. Surtout qu'on pourrait croire que je me fiche de la tête de mes parents, car forcément devant eux je leur cache complètement, voir entièrement ma vie. Je pense pas qu'ils survivraient de voir la décadence de la jeunesse d'aujourd'hui. Mon frère s'est motivé à renter dans l'armée, cette tête brûlée m'a fait mourir de rire, quand il me l'a annoncé. Je pensais réellement qu'il plaisantait. Ma soeur a mal tournée, dans le sens où dès sa première fois, elle a un peu oublié le fait qu'elle pourrait tomber enceinte. Elle a dû avorter et partir au sein d'une école pour, adolescentes frustrées. Je dois dire que je m'en tire pas si mal, heureusement que les torts sont toujours rejeté sur la tête de mon "meilleur ami". Je me vois pas tellement dans une école religieuse.



Journaliste, finalement j'ai opté pour cette voie là. Je dois dire que mon choix ne fût pas très difficile. Je baignais là-dedans depuis tout petit, où déjà j'en volais le journal intime de ma soeur, pour en faire des commentaires sur une feuille à part. Et puis parfois pour l'embêter, je la lui donnais, histoire qu'elle fasse mieux les fois d'après. Elle me tuait dans ces moments là et je dois dire que ça m'a peut-être aidé à mieux analyser, les avis féminins. Je n'aspirais pas du tout à devenir le meilleur journaliste, le quotidien de cette petite ville me suffisait bien. D'ailleurs l'université du coin, avait été d'une formation essentielle et suffisante pour moi. Surtout que je ne peux pas me plaindre d'un journal qui me propose pas mal de rubriques à moi tout seul. Les gens pensent que ça n'est pas les mêmes personnes, car j'utilise des pseudonymes à la fois masculins et féminins, alors qu'en fait ils sont tous moi. Peut-être qu'un jour j'irais dans un grand quotidien, l'avenir est encore loin devant moi, je n'ai que vingt trois ans après tout. L'amour, le sexe et le travail, voilà les trois sujets favoris des habitants de cette ville. Qu'en est-il dans ma vie ? Je réussis parfaitement dans le travail, côté sexualité je n'ai pas trop à me plaindre, mais l'amour ... je crois qu'on s'apprécie pas trop, ce mot là et moi.