i'll be there for you when the rain starts to pour

Je suis née au Boston Hospital, enfin c'est ce que je lis sur mon certificat de naissance qui est posé sur la table en face de moi. Pourquoi je le regarde je ne sais pas, peut être pour chercher des réponses aux questions que je me pose, qui me hantent et qui me pourrissent l'existence jusqu'à la moelle. Ces questions ; est ce que je suis vraiment celle que je suis ? Celle que je lis sur ses bouts de papier. Une jeune demoiselle née le dix-huit octobre dans cet hôpital qui pesait quatre kilos cinq cent huit grammes : c'est beaucoup je trouve pour un simple bébé. Je plains ma mère quand elle a dut me sortir de son ventre, surtout qu'elle a dut me supporter pendant neuf mois et les crises d'humeur de sa belle-mère qui les pressaient tous les deux à se marier et de ne pas avoir un enfant hors mariage, cela fait très irrespect able aux yeux de tous. Mes parents s'en foutaient vraiment ou pas d'avoir un enfant comme ça. Ils s'aimaient et c'était le plus important pour eux. Je poussai délicatement mon certificat de naissance et pris tout doucement mes livres. Les livres ou plutôt les romans que ma mère faisait chaque première journée passée avec moi. Elle me prenait sans arrêt en photos pour les coller dans les livres. Elle me disait tous le temps que c'était pour avoir un souvenir du bon temps, tout en rigolant avec son sourire d'ange et ses yeux rieurs. Qu'est ce qu'elle me manquait. Je sentais un vide dans mon cœur quand je repense à elle, à mon père ainsi qu'au bon vieux temps autrement dit à mon enfance. Je détournai mes yeux des photos vieillis par le temps pour regarder par la fenêtre. Je me levai de ma chaise pour aller me poser sur le rebord de la fenêtre grande ouverte qui laissait pénétrer les quelques rayons de soleil qui venaient de se lever. Je soupirais, j’avais tellement changé par rapport à la Jones de mon enfance que je ne me reconnaissais pas sur les photos. J’étais très proches avec mes parents et ils étaient vraiment très fiers de moi quand je rentrais pour la première fois dans une nouvelle classe chaque année, de plus j’étais une très bonne élève. Mes maîtresses de tarissaient pas d’éloge à mon égard ce qui augmenta je crois leur fierté pour moi. Quand ils étaient heureux, j’étais heureuse quand ils étaient énervés malheureusement moi aussi et pour une raison que je ne connaissais guère à vrai dire. Puis les années ont passés, je grandissais devenant physiquement comme ma mère et dommage pour elle j’avais héritais du caractère de mon père. Je crois que c'était l'un de ses plus grands regrets.