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 tonight i'm gonna tell you stories... on the roof ! ♛ epiphanie.

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AuteurMessage
Daphné G. Von Bart
DAPH' → roses have thorns they say.
Daphné G. Von Bart

✂ EMMÉNAGEMENT : 13/02/2011
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✂My job: infirmière
✂My neighbors:

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MessageSujet: tonight i'm gonna tell you stories... on the roof ! ♛ epiphanie.   tonight i'm gonna tell you stories... on the roof ! ♛ epiphanie. Icon_minitimeVen 18 Fév - 2:21


tonight i'm gonna tell you stories... on the roof ! ♛ epiphanie. Tumblr_lb0ruucGK41qe9v3ho1_r1_500
“epiphanie maryan-fields & daphné g. von bart„
cause baby you're a firework ! come on show them what you're worth ! make them go "oh, oh, oh!" as you shoot across the sky-y-y !!




    La journée avait été éprouvante, vraiment éprouvante. Un jeudi habituel pour moi ! Parfois, en voyant le nombre de personnes qui arrivaient chaque jour à l'hôpital, je me demandais si les gens ne faisait pas exprès de venir à l'hôpital en si grand nombres ! Il faut des nerfs solides pour faire mon métier, non ne rigolez pas, c'est vrai, ne vous moquez pas. Pour faire mon métier il faut savoir voir les petites blessures comme les grandes cicatrices, il faut comprendre la colère des gens, il faut comprendre les pleures de nos patients. Il faut avoir de l'empathie. C'est dur d'avoir de l'empathie pour des petits cons de dix sept ans qui se shoote et qui fonce dans un immeuble pour le "fun" ! C'est dur d'avoir de l'empathie pour une mère qui refuse que son fils de quatre ans se fasse opérer parce que ça lui coûtera trop cher. Mais l'empathie c'est ce qu'on nous demande à nous, à moi ! Chaque soir, quand je rentre à la maison j'ai ce sentiment de fatigue et de besoin de bouger. Ce sentiment que je n'avais pas avant d'emménager ici. Ce sentiment que je n'avais pas avec Joshua, non, avec lui il y avait juste la fatigue. la fatigue et la lassitude des jours qui passent sans relâche. La lassitude s'était encrée en moi, dévorant mon âme et mon coeur, c'était devenu trop dur.... Chacun de mes mouvements étaient devenu un effort surhumain, chacune de mes paroles était lourde et rare. J'y pense tous les soirs quand je m'allonge dans mon lit, quand je pose la tête sur l'oreiller et que je fixe le plafond : je me dis que c'est sûrement pour ça que je l'ai quitté mon amour, à cause de cette lassitude et de cette tristesse du coeur. Beaucoup trop dur. Je sors de l'hôpital à toute vitesse, pressée de rentrer dans l'appartement que je partage avec Elea. Je resserre mon écharpe autour de mon cou, le vent glacé de février me laisse échapper un frisson. Accrochée à mes pensées je bouscule quelques passants qui laissent échapper des jurons !

    Je me retrouve devant une grande porte, celle de l'immeuble dans lequel je vis à présent. Parfois je me demande si je suis pas tombé sur un immeuble de fous avec toutes ces histoires autour de nous, ou peut-être dans un épisode des feux de l'amour. Je ne sais pas. Quoi que, ma vie n'a jamais été très équilibré et normal me diriez vous ! Je pousse la porte avec agacement en voyant les détritus qui traînent. Ce genre de petits détails m'ont toujours exaspéré, non pas que je sois écolo, non, je suis juste maniaque ! Vraiment maniaque et perfectionniste ! Les marches me semblent lourdes dans les escaliers, le sourire que je fais à une voisine est lourd, trop lourd... Lourde journée, poids trop lourd. Pourquoi est ce que je me complets dans le rôle de martyre ? Moi, je ne veux pas ! Profite, profite, de la vie je me dis, avant que les rides ne gâtent ton visage si joli !

    Et puis plus rien. Le trou, le flottement, le vide. Mais pas le méchant vide, pas le méchant gouffre. Non ! C'était le gentil flottement, le flottement de la bouteille, de l'alcool. Doux et enivrant. C'est calme l'alcool, pourquoi ils nous mettent en garde contre ça ? Hein ? Dites le moi ?! Ils disent que l'alcool tue lentement. Je m'en fous moi. Je suis pas pressée ! Je flotte, je suis légère, mes rires me reviennent à l'oreille comme trop lointain, je les effleure du bout des doigts. Ma tristesse se dissout à mesure que l'alcool se répand dans mon sang. Je suis un bateau abandonné qui dérive à travers les étages comme il traverse un océan vide et froid. Je suis sûr que mes rires parviennent aux oreilles de mes voisins. Une folle de plus, qu'est ce que ça fait, hein ? Dites moi qu'est ce que ça fait, une de plus ou de moins ? Rien. Et en quelques minutes je me retrouve sur le toit de l'immeuble, la brise légère vient faire voler mes cheveux et caresser mes cheveux. Non, je ne suis pas alcoolique, je me refuse à la règle de l'habitude, je veux que les jours me surprennent que ça soit différent, je ne veux pas m'accrocher dans la monotonie de l'existence et je ne veux surtout pas m'habituer. C'est trop facile de s'habituer à quelque chose, je ne veux pas de cette facilité là ! La porte s'ouvre sur une jeune femme à la chevelure brune, je reconnais ces traits si connus, si imprimés dans ma mémoire. " EPI ! EPI ! Viens par là ! " Je laisse éclater quelques éclats de rire montrant mon état d'ivresse avancé.

    Mais je n'en ai cure, je m'en fiche que l'on me voit ainsi, je ne veux pas non plus d'étiquette. Trop facile. " Regarde, regarde le nuage par là on dirait un canard, et là une table.... " Non pas que les nuages me fascinent, bien au contraire ! Je pointais du doigt les formes blanchâtres dans le ciel. Je tourne, je tourne sur moi même. Je suis un bateau, je suis un hélicoptère, je suis folle... L'alcool est l'aspirine de mon âme.


Dernière édition par Daphné G. Von Bart le Mer 23 Fév - 12:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: tonight i'm gonna tell you stories... on the roof ! ♛ epiphanie.   tonight i'm gonna tell you stories... on the roof ! ♛ epiphanie. Icon_minitimeMer 23 Fév - 9:47





    « Il n'est pas un peu tôt pour être bourrée ? » Non. Il n'est plus jamais trop tôt pour moi. Plus jamais tôt pour prendre un bain, plus jamais tôt pour être bourrée, plus jamais tôt pour s'envoyer en l'air, plus jamais tôt pour faire les achats d'hiver en été.... « Il n'est jamais trop tôt pour oublier un peu Epi. » Ma vie se passait à 100 à l'heure, comme si j'allais mourir d'une seconde à l'autre. Je voulais juste profiter encore un peu, toute ma vie j'ai vécu avec le fait de savoir que j'allais mourir avant tout le monde. Peut-être que c'est mieux de ne pas savoir au final, d'être inconscient. Parce que savoir fait trop mal, comme un poids dans la poitrine pour toutes ces choses que je ne pourrais pas faire. Je ne sais même plus quand est ce que j'ai commencé à boire autant, au début c'était un verre ou deux comme tout le monde, et puis j'ai fini par tout noyer dans l'alcool comme si tous mes problèmes allaient mourir dans ce sinistre breuvage ! Cela fait trop de bruit l'absence, le silence est pesant comme la mort. Alors il faut que je boive, c'est plus fort que moi. Alors, sous le coup de l'alcool j'ai l'impression d'aller mieux mais ce n'est pas vrai, ce n'est que des faux semblants baignés dans l'alcool. « Tu ne devrais pas boire ça, Daph, pourquoi est-ce que tu persistes à te faire du mal ? » Je ne sais pas Epi, j'ai arrêté de me poser cette question il y a longtemps. Comme si elle n'avait pas de sens. Avec l'alcool, il faut toujours poser ses problèmes loin, loin, parce qu'on les regarde différemment. On voit ce qu'il y a derrière. Quand on les a sous le nez, on ne voit plus rien. On ne voit plus la beauté, le bonheur qui demeurent malgré tout, tout autour. Je souriais, peu importe après tout. Quelques gouttes ou une bouteille, qu'est ce que ça change ?


    J'ai ma propre théorie en ce qui concerne, je crois que Dieu nous donne à tous un pourcentage de bonheur à la naissance, un pourcentage à diluer sur toute une vie.... Moi, j'ai eu trop de bonheur, trop diluer, trop longtemps. Je n'étais pas assez malheureuse pour Dieu alors il a arrêté de me donner ce bonheur là. Ce n'est pas si grave, j'en aurais après du bonheur, plus tard. Alors j'ai compris. Mais comprendre quoi ? Qu'un jour on se réveille et qu'on ne pleure plus ? Combien de nuits j'ai passées, les dents dans l'oreiller, je voulais retrouver les larmes, la douleur, je voulais continuer à geindre. Je préférais ça. Après, quand la douleur m'a envahi le corps, j'étais devenue un manque, un amas de nuits blanches, voilà ce que j'étais, un estomac qui se vomit, j'ai cru en crever, mais la douleur s'est estompée, je connais autre chose. Et c'est pas mieux. C'est le vide. Mais j'ai appris que le vide se comble, avec toutes ces petites choses dont la vie est faite. Des amis. Et Epi en faisait parti. « Et puis merde, t'as raison, t'as souvent raison, t'as toujours raison. T'en as pas marre ? » La jolie brune porta la bouteille à ses lèvres, c'était plus facile de boire à deux, beaucoup plus facile ! Je pouffais à ses paroles, on aurait dit une adolescente ivre : pathétique. « Tu sais quoi ? J'aimerais bien avoir un enfant. Je crois qu'un enfant ça comble le vide, non ? J'ai toujours rêvé d'être mère, j'ai toujours pensé que je suis le genre de femme taillée pour être mère.... » C'est vrai, j'avais toujours cru que j'allais être mère très tôt, que j'allais avoir plein d'enfants. Mais il faut croire que le monde en a décidé autrement. La plupart de mes amies ne pensaient pas à avoir des enfants, c'est vrai quoi, elles ont toute la vie devant elle et puis elles sont plus jeunes. Moi je n'ai pas toute la vie pour ça.... « Peut-être que c'est pas fait pour moi, peut-être que c'est plus fait pour moi. Peut-être que j'ai loupé le train, le départ pour être mère.... » Je m'assis par terre sur le sol du toit froid, je contemplais les nuages un instant. Je me disais qu'en dépit de son atrocité, la mort, que j'avais choisi, de ce petit être en moi il y a cinq ans avait levé l'hypothèse de son retour, et avec lui un flou et une incertitude insupportables.
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