i'll be there for you when the rain starts to pour

My mama told me when I was young
We are all born superstars

Le dix-sept mai mille neuf cent quatre vingt six un merveilleux bébé fut né : moi. Sans vouloir me vanter, j’étais sûrement le plus beau bébé de la maternité, c’est « ma maman qui me l’a dit ». Je suis né dans une clinique privée à Madrid, capitale de l’Espagne. Si je suis né dans ce pays, ce n’est pas du tout parce que mes parents en sont originaires, pas du tout. En fait, mon père est musicien, connu dans presque toute l’Europe, en Australie et tout le continent américain. Et je suis né lors de l’une de ses nombreuses tournées.
Puisque je suis dans le registre de la famille, laissez-moi vous parler de la mienne. Il y a tout d’abord ma mère. La femme la plus importante de ma vie. Oh, cette femme est la plus merveilleuse du monde. Vous savez, elle ressemble aux gentilles mamans dans les films. Elle est très gentille et c’est une femme très fière. Elle me fait quelque peut penser à Nora Walker, personnage d’une série qu’elle ne manque jamais. Toujours à vouloir prendre soin de ses enfants, mais également assez lourde sur les bords. Cependant, si elle n’était pas comme ça, je ne la trouverais peut-être pas aussi merveilleuse. Ensuite, il y a mon père. Je n’ai jamais été très proche de lui, à vrai dire. J’aime mon père ! Ne me faîtes pas dire ce que e n’ai pas dis. Il est musicien et il a toujours été mon modèle, seulement il n’était pas assez présent durant mon enfance. Et je n’ai ni frère, ni sœur.

ABC, as simple as one, two, three
As simple as do re mi
ABC, one, two, three, baby, you and me, girl

Quand j’avais six ans et que j’habitais encore en Espagne, je suis rentré en classe préparatoire et il y avait cette fille dans ma classe. Barcelona. Quand j’ai entendu son prénom, j’ai été la voir tout de suite. « T’es née à Barcelone et tes parents t’ont appelé comme ça, aucune imagination. Non mais vraiment, ton prénom est nul. » J’étais un enfant, et c’était des moqueries d’enfant. Cependant, cette petite avait un répondant à voir faire pâlir les politiciens. « Si tu te moques de moi, c’est parce qu’en réalité tu veux combler un problème d’égo ou j’sais pas quoi. En vrai, je t’intimide. » Je en vous cache pas que je n’ai pas su quoi répondre à ça. Je ne m’y attendais pas. Elle n’avait que six ans, comment pouvait-elle parler de la sorte ? Et il faut croire que rapproche, les choses comme ça. Jusqu’à mes treize ans, je l’ai toujours présentée comme ma meilleure amie, voire ma sœur. On était extrêmement proches. Mais, il y a un mais. Un jour, ma mère en a eu assez de toutes les sorties, tous les concerts et toutes les tournées de mon père. Et surtout des groupies auxquelles il n’a jamais su résister. Ils se sont séparés et ma mère a décidé de retourner aux Etats-Unis, plus précisément dans sa ville natale : Arrowsic, une très petite ville du Maine. Là-bas, tout se sait, tout le monde connait tout le monde et j’ai eu énormément de mal à m’adapter. J’étais le « petit américain étranger qui parle mieux l’espagnol que l’anglais. ». J’ai énormément détesté cette période et je n’avais qu’une hâte : devenir assez indépendant pour quitter la maison de ma génitrice et partir définitivement de cette ville.

Let’s runaway and don’t ever look back
Don’t ever look back

Quand j’ai eu dix-neuf ans et que ma mère m’a dit « Je n’y crois pas, dix-neuf ans, déjà. Tu n’as même plus besoin de moi, maintenant, hein mon fils ? » j’ai alors compris que je pouvais vivre enfin seul et loin de cette ville. Je n’avais aucune envie de quitter ma mère, qui est, je le rappelle, la femme la plus importante dans ma vie, mais j’avais ce besoin de partir d’ici, de me trouver un nouveau chez moi. C’est à Boston que j’ai posé mes valises il y a maintenant cinq ans. Pour subvenir à mes besoins, je travaillais à mi-temps dans un hôtel comme réceptionniste et le reste du temps, je jouais de la musique. La guitare était devenue ma nouvelle meilleure amie. Je jouais partout, dans la rue, dans le métro, dans des fêtes, des bars, partout. Mais la vie n’est pas toute blanche ou toute noire, n’est-ce pas ? Deux ans et demi plus tard, j’ai été viré pour je ne sais plus quelle raison et bientôt je n’ai plus eu assez d’argent pour payer mes factures. Je n’avais plus beaucoup de choix devant moi : retourner vivre chez ma mère ou trouver un colocataire. Sans grande hésitation, j’ai tout fait pour trouver un colocataire.

I can tell you things that I have never told no one
I can sing you songs that I have never sung no one
I don’t have to know it’s late to open up my shade

Le mec que j’avais trouvé comme colocataire s’appelle Natael et je me suis très vide entendu avec lui, même si au premier abord, nous sommes très différents. Il est très bordélique, je suis plus que maniaque. Il adore les animaux (il a trois lézards et un serpent) alors que je déteste toutes ces bestioles. Il est plutôt du genre romantique et gentleman et je suis tout le contraire. Il est généreux, je suis le pire des radins qui existent sur cette Terre. Et il y a encore tous pleins de points sur lesquels nous ne nous accordons pas. Cependant, ne dit-on pas « les contraires s’attirent » ? Nous passons notre temps ou presque à nous hurler dessus mais je le considère tout de même comme l’un de mes meilleurs amis. D’ailleurs, c’est grâce à lui que j’ai rencontré les deux autres membres de notre groupe « Mcfly » maintenant pas mal connu en Europe et aux Etats-Unis. C’est mon père qui serait fier de moi.