what's my name ?

Cela faisait bientôt deux heures que j'étais arrivée dans le bar de Sid pour m'assoir au comptoir. Mon regard vide montrait à tous mon état de déprime même si ma mine restait impassible. L'oublier ? Oui je le devais cependant en avais-je la force. Je me répugnais d'agir de la sorte, en faible ! Caleb était un homme mort ! Et même encore maintenant il m'obsédait … L'ombre de Sid se dessina devant moi tout en me forçant à lever les yeux vers sa silhouette pour le moins avantageuse. Sid était beau et le pire il le savait. Souriant je lui demandais son cocktail maison dans le seul but d'oublier. Tout le monde sait qu'un ivrogne boit pour oublier qu'il boit. Soupirant je laissais ma main tambouriner doucement le comptoir alors qu'un charmant jeune homme prit place à mes côtés. Je ne lui portais aucune attention malgré toutes ses tentatives d'attirer mon regard sur lui, je restais impassible. Cependant ses raclements de gorge commencèrent peu à peu à m'agacer, on ne pouvait décidément pas être tranquille. « Quoi ! » J'avalais ouvert la bouche comme un adulte s'adressant à un enfant même si cela me donna l'air d'un poisson coincé dans sa aquarium. Je n'avais rien de bien sur mon visage alors que le sourire de mon interlocuteur se fana brusquement. S'il voulait passer une nuit torride il avait qu'à prendre une professionnelle après tout elles étaient là pour ça et non je n'en étais pas une ! Dans un sens je m'en voulais d'agir de la sorte face à cet homme qui voulait juste agréable avec moi. En tant normal j'aurais bu chacune de ses paroles, du moins je l'aurais couvé du regard pour lui faire croire qu'il était l'homme le plus homme et le plus intelligent de la planète. J'aurais ri à ses blagues tout en paressant gênée à cause du bruit même si ses blagues n'auraient rien de drôle. Puis j'aurais passé la nuit dans ses bras entre ivresse et plaisir. Mais ce soir je n'étais pas d'humeur et le pauvre homme en faisait les frais. Il s'excusa alors puis quitta le siège à côté du mien pour aller s'en prendre à une autre femme dans le bar. Ce fut à cet instant que mon verre arriva devant moi. Un verre puis deux puis trois. Au quatrième, le bar tournait autours de moi alors que je n'arrivais plus à m'arrêter de rire. Tout était si fascinant. Je demandais un nouveau verre au barman tout en ne remarquant même plus que Sid n'était plus là. Bien sur celui-ci m'envoya sur les roses, alors que je grognais tout en essayant de me lever. La tête haute, les fesses serrées, je me tenais enfin debout pour rejoindre la sortie. Je titubais légèrement sur la droite avant de me reprendre comme si de rien n'était. Dans la rue ce fut autre chose, je me mis a zigzaguait sur le trottoir tout en me mangeant au passage une poubelle. Une demi heure plus tard après maintes aller retour, je trouvais enfin la porte de l'immeuble. Après avoir fait mumuse avec tous les boutons qui s'allumait dès que mon doigt les touchait, j'entrais enfin. Je ne pris pas le risque de prendre l'escalier dans un moment de lucidité.

Arrivée à l'étage, je titubais avec peine alors qu'un large sourire de dessina sur mes lèvres. Je m'arrêtais devant la porte de l'appartement de Caleb, je restais même un long moment devant avant de soupirer tout en laissant des postillons sortir de ma bouche pour reprendre le chemin de mon appartement. Mettre les clés dans la serrure fut le plus dur pourtant un quart d'heure après, la porte s'ouvrit alors que j'entamais une chanson fière de moi. « A la claaaireeuuhhh branleteuuhhh j'aiii sortttiiiii mon poireeeaaauuuu pour ... ». Rigolant toujours appuyée contre la porte, je me laissais tomber sur le sol même dans le noir tout était beau et surtout tout tourné. Je me mis à jouer en faisant du bruit avec ma lèvres alors que celle-ci tremblait tout en laissant sortir un gargouillis. J'étais bien tellement bien dans le noir et dans ma plénitude totale. J'avais tout oublié vraiment tout je pensais même plus à lui, le pied. La lumière s'alluma alors tout en laissant un grognement s'échapper de ma gorge alors que je mettais maladroitement une main sur mes yeux. En ouvrant légèrement un, une silhouette se dessina devant moi alors que je levais mon autre main pour lui faire coucou. « Biiijour ! » Un ange c'était un ange venu rien que pour moi pour m'emmener sur les nuages. Un sourire niais se dessina sur mon visage alors que mon corps s'affaissa un peu plus.